La troisième édition du Matterhorn Ultraks Trail s’est déroulée à Zermatt. Cette année encore, le soleil a brûlé toute la journée et les étoiles du Trail ont brillé ! Martin Anthamatten, coureur local et ambassadeur du Matterhorn Ultraks, s’est imposé chez les hommes sur l’étape reine comptant pour les Skyrunner® World Series, alors que l'Italienne Elisa Desco a fait de même chez les dames. Près de 2’000 participants ont pris le départ des parcours « 16K », « 30K », « 46K » et « VZR ».
En cette année 2015, l’armada espagnole du Trail n’a rien pu faire face au coureur local et ambassadeur du Matterhorn Ultraks, Martin Anthamatten. « Gagner une épreuve de cette importance ici à Zermatt est un véritable rêve. C’est la plus belle victoire de ma carrière », a commenté le Valaisan après sa course. Il a devancé les Espagnols Manuel Merillas (4:54’32 ») et Egea Aritz (4:56’13 »). Accroché jusqu’à Schwarzsee, Anthamatten a finalement mis tout le monde d’accord sur les 20 derniers kilomètres.
Chez les femmes, podium indentique à 2014 à une exception près; l’Italienne Elisa Desco a pris sa revanche sur Stevie Kremer (USA) qui conserve cependant son record. Deuxième l’an dernier derrière l’Américaine, elle a cette année réalisé la course parfaite pour finalement s’imposer en 5h23’46’’, avec seulement 59 secondes d’avance sur sa rivale. La troisième place revient cette année encore à l’Espagnole Maite Maiora (5:31’30’’). Notons que la course a été dominée sur les trois quarts du parcours par l’Américaine Megan Kimmel qui a abandonné à quelques kilomètres de Zermatt.
Dans les autres catégories, nous relèverons l’excellente performance du phénomène français François Gonon sur la « VZR ». Après avoir battu le record de Kilian Jornet sur le kilomètre vertical de Chamonix, il vient s’imposer au sommet du Rothorn avec une certaine aisance. Nul doute que nous reverrons ce nom souvent lors des prochains rendez-vous verticaux. La course dames a été remportée par la Valaisanne Viktoria Kreuzer (SUI).
Sur la plus courte distance (« 16K »), course qui fait partie de la Coupe de Montagne Valaisanne, c’est le Français Paul Mathou (1:27’57 ») qui s’est imposé, imité par la Suédoise Katrine Villumsen (1:47’38 ») chez les dames. Cette distance accueillait une catégorie junior et c’est 2 jeunes valaisans, Maximilien Drion et Sabine Caloz chez les filles qui ont été les plus rapides. Maximilien termine lui 2ème du scratch. Le jeune champion peut sans doute rêver des plus belles victoires!
Une fois tous les adultes partis, ce sont 101 enfants qui ont participés à la Kids Race. « Partager et transmettre notre passion à la jeunesse en les initiants au monde du Trail fait partie intégrante du programme de l’événement », explique Michel Hodara, co-organisateur du Matterhorn Ultraks. Deux parcours, adaptés à l’âge des enfants, ont été tracés dans le village de Zermatt.
Au total, ce sont 1 797 adultes et 101 enfants de 58 nationalités et en provenance de 46 pays différents qui ont pris part à la troisième édition du Matterhorn Ultraks Trail. Ils ont tous fini le visage illuminé, ravis de cette expérience, dans un environnement montagne remarquable. « C’était exceptionnel! Le passage à Riffelalp avec les cors des alpes qui retentissent devant le Cervin, j’en ai eu les larmes aux yeux », commente Antoine, participant de la « 16K ». En parallèle, une ambiance festive a régné toute la journée à l’« Espace Ultraks », où de nombreux spectateurs sont venus supporter leurs favoris. Grâce à l’écran géant, ils ont pu suivre les meilleurs moments depuis le coeur du village de Zermatt.
La prochaine échéance du Matterhorn Ultraks est déjà programmée au 2 avril 2016 avec la troisième édition du SkiAlp. Quant au Trail, la quatrième édition est prévue pour le 27 août 2016. « Nous analysons notre course et voulons innover chaque année », explique Michel Hodara avant d’ajouter : « C’est pour cela que nous avons décidé d’effacer la course verticale du samedi et de prévoir une course le vendredi soir, qui partira du Cervo pour arriver à Sunnega (+500m). Elle fera office de prologue avant les classiques du samedi », conclut-il.