Lepape-info : Qu’attendez-vous de l’équipe de France (voir la liste des sélectionnés) lors de ces championnats d’Europe de 100 km ?
Jean-François Pontier : Chez les hommes, nous avons eu des résultats probants lors des cinq dernières années, avec des podiums aux championnats du monde et d’Europe (les Français ont pris la 3ème place mondiale en 2012, voir les résultats, 2011, 2010, 2009 et la deuxième place en 2008, ndlr). L’équipe a été renouvelée, mais l’ossature reste la même, l’objectif sera donc de conserver une place sur le podium européen.
Pour les filles, c’est un peu différent, l’équipe est en pleine reconstruction et est très homogène. Toutes les filles sont capables de signer l’une des trois meilleures performances collectives à partir desquelles sera établi le classement par nation. Elles ont un niveau relativement équivalent. Pour elles, l’objectif ambitieux serait un podium, mais c’est dans un cas de figure où tout se passe pour le mieux.
Lepape-info : Les ambitions tricolores sont donc avant tout collectives ?
J.-F. P. : Oui. Mais nous n’avons pas vraiment la liste des engagés européens. Nous savons que les Italiens font souvent de belles performances. Il y aussi le Suédois Jonas Buud qui, l’an dernier (il a pris la médaille d’argent des Mondiaux, ndlr), avait fait la deuxième partie de course la plus rapide. C’est aussi un traileur (il a terminé deuxième de l’UTMB 2012, ndlr, voir les résultats), s’il est à Belvès, ce sera à mon avis un concurrent très sérieux.
D’un point de vue individuel, disons que nous espérons un ou deux athlètes entre les troisième et huitième places, et sous les 7 heures. Et si trois athlètes sont autour des 7 heures, ce sera synonyme de podium collectif. Globalement, nous sommes assez confiants sur ce parcours de Belvès qui n’est pas facile, et différent de ce qui se fait habituellement sur 100 km. Pas mal de nos athlètes ont déjà couru là-bas, cela peut être un atout. Nous avons bien insisté auprès du groupe sur la problématique particulière de ce tracé.
Lepape-info : Justement, rappelons la spécificité de ce 100 km de Belvès…
J.-F. P. : Il est très exigeant. Le premier tiers est plutôt facile, mais le deuxième ressemble à des montagnes russes, avec une succession de petites côtes et descentes. C’est souvent là que se fait la différence et qu’il faut avoir une bonne gestion. Celui qui est en tête après ce deuxième tiers n’est pas forcément celui qui va gagner, mais celui qui aura le mieux géré ce passage sera gagnant. Le dernier tiers est également plutôt facile, sauf la montée finale (environ 2 kilomètres, ndlr) dans lesquelles il peut y avoir des différences considérables.