Lorsque vous marchez dans la rue ou montez un escalier, je ne pense pas que vous vous préoccupiez de savoir sur combien de pas ou de marches vous inspirez et expirez. Il faut garder cette logique en course à pied. Laissez les mécanismes gérant le rythme ventillatoire agir et réguler de manière naturelle votre respiration. N’essayez pas d’imposer à votre organisme un rythme «contre nature » …..
Au moment où l’intensité de l’effort croit, des capteurs (les chémorécepteurs)placés notamment au niveau des vaisseaux sanguins analysent la composition du sang et détecte le moindre début de déficit en oxygène. Si tel est le cas, l’ordre est alors donné aux muscles respiratoires d’augmenter immédiatement le rythme ventillatoire afin d’enrichir le sang en oxygène et d’éliminer plus efficacement le CO2.
Pour les efforts de faibles intensités, les besoins en oxygène n’étant pas trop important, le temps d’inspiration est toujours plus court que celui d’expiration. D’où l’impression d’inspirer sur une foulée et d’expirer sur trois foulées. Mais lorsque l’intensité de l’effort augmente de manière très significative, la durée des inspirations et des expirations tendent à se rapprocher. Il devient nécessaire de faire face à un déficit en oxygène grandissant. Cela se manifeste alors par des périodes d’inspiration de plus en plus rapprochées. Voilà pourquoi lors d’efforts très intenses (séances de VMA, fin d’un 10km, ect..) le coureur se retrouve dans un état d’hyperventilation, avec les phases d’inspiration et d’expiration enchainées. Vouloir courir en inspirant sur une foulée et expirer sur trois foulées est alors impossible.
La meilleure technique consiste donc à ouvrir tout simplement la bouche et de laisser l’organisme réguler lui-même votre respiration en fonction de ses besoins