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Chute, éraflure, plaie, cloque infectée… la nutrition pour faciliter la cicatrisation ?

La cicatrisation est un phénomène biologique naturel

Cicatriser rapidement va dépendre de plusieurs paramètres. Parmi ces derniers, la profondeur de la plaie et sa la taille.

Une plaie superficielle, c’est-à-dire une simple éraflure au passage d’une paroi rocheuse ou une petite écorchure en sous-bois ne saignera pas beaucoup. La cicatrisation se fera en général au bout d’une semaine après que l’épiderme se soit réparé. Les soins se limiteront à un nettoyage de la plaie avec de l’eau et du savon (de Marseille, antiseptique) et éventuellement un pansement.

En cas de plaie plus profonde et de saignement, c’est plus long. Cependant, si les processus de régénération cellulaire fonctionnent bien, une croûte se forme avec un léger gonflement. Parfois pour que la plaie se referme bien, des points de suture ou des bandelettes adhésives sont nécessaires. Selon l’importance de la plaie, la cicatrisation peut prendre entre trois et 12 mois voire plus et une cicatrice peut rester apparente.

« Quand le saignement est continu, que la plaie suinte anormalement et que ce liquide prend un aspect trouble en dégageant une mauvaise odeur, il y a urgence de consulter, et en attendant l’avis médical, il faut accentuer les mesures d’hygiène en nettoyant quand c’est possible la plaie (eau et/ou savon) ».

Conseils pour faciliter la cicatrisation des plaies

On a vu des cas d’athlètes (heureusement rares) notamment sur des courses à étapes, pour lesquels ce qui n’était au départ qu’une simple plaie au pied, avait dégénéré au point d’entraîner une hospitalisation en urgence et des mesures chirurgicales radicales (gangrène et amputation).

Lorsque des retards de cicatrisation se manifestent, il faut aussi réagir et en dépister les causes. Des médicaments comme les anti-inflammatoires non stéroïdien (AINS), les corticoïdes, les anticoagulants peuvent retarder les processus de guérison. Idem pour des traitements anticancéreux et immunosuppresseurs (prescrits pour une maladie de Crohn par exemple).

On redoublera de vigilance en cas de diabète et de blessures aux pieds, en cas de fort surpoids et d’obésité, en cas de prise massive d’alcool et chronique. Et l’on cherchera dans les autres causes, des carences en protéines, en vitamines A, E, K et C, en minéraux tels que calcium, zinc, sélénium et autres antioxydants. Une alimentation bien diversifiée couvrira l’ensemble des besoins pour cicatriser sans ralentissement des processus de cicatrisation.

  • Provitamine A : légumes et fruits patate douce, carottes (100 g = 300 % des ANC), épinards, mangue, abricots, melon…
  • Vitamine A : foie, jaune d’oeuf, produits laitiers.
  • Vitamine E : graines et huiles végétales : amandes, sésame, noisettes, huile de germe de blé…
  • Vitamine C : agrumes (orange, clémentines, pamplemousse, citron, kumquat), fruits rouges (fraises, framboises, cassis, mûres, myrtilles…), kiwis et légumes en crudités (poivrons rouges notamment)
  • Vitamine K, vitamine phare de la coagulation sanguine : les choux (brocoli, chou fleur, chou rouge, chou vert ou frisé), épinards, salades et production interne par les intestins (risque de diminution par la prise d’antibiotiques)
  • Zinc : les légumes secs (lentilles, haricots secs…), les noix et noisettes, la volaille (dinde), les fruits de mer
  • Sélénium : ail, épinards, endives, poireaux, champignons… noix, fruits de mer, viande et poissons
  • Calcium : fruits secs et oléagineux (amandes, noisettes,  figue, abricots), legumes secs (lentilles, haricots secs), Légumes frais ( chou, épinards, pissenlits, cresson) fruits frais (orange), eaux minérales et produits laitiers.

Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.com/dieteticienne-paris)