« Amis joggeuses et joggeuses, vous êtes arrivés à la station Champ de mars/Tour Eiffel, bonne course à tous. » Même le conducteur du RER de la ligne C était au diapason en ce dimanche 11 octobre 2015 matin des 20 km de Paris.
Dans le cadre d’une édition placée sous le signe du cinéma, l’actrice Frédérique Bel, marraine officielle de l’événement a donné le départ. Dès 10h, les compétiteurs se sont élancés du pont d’Iéna au pied de la Tour Eiffel à travers les rues parisiennes.
Dans ce peloton, 33,72% de femmes. Un pourcentage conséquent mais pas encore à la hauteur de l’engouement des femmes pour le running. « Cela fait 15 ans que je fais les 20 km de Paris, et si le peloton grossit, je n’ai pas la sensation que la fréquentation augmente. Je sais que les chiffres sont là mais en course on ne le ressent pas vraiment, » commente ainsi Pierre tandis que Tanguy, 48 ans, venu de Lille pour courir avec ses copains ajoute. « C’est dommage vraiment, ce serait un plaisir de courir avec plus de femmes. » Un groupe de copains qui a tourné autour de 1h45 qui ne manque pas de préciser que si les vagues ont été un plus « cela n’a pas empêché les bouchons malheureusement. Même au départ, on a marché au moins sur 400m après la ligne et il y avait beaucoup de rétrécissements qui ne nous permettent pas d’évoluer au bon rythme. Peut être aurions nous dû prendre le SAS d’avant celui des 1h45 car je ne compte plus le nombre pieds que j’ai écrasé ou de personnes que j’ai bousculées, c’est dommage. Mais bon, c’est quand même toujours un plaisir de venir ici et de parcourir Paris. »
Des femmes il y en avait pourtant et de tous âges. A l’image d’Audrey 43 ans, semi-marathonienne qui courra son premier marathon en avril prochain toujours dans la capitale Française. « Je cours trois fois par semaine avec l’association de Canal+. Nous avons la chance d’avoir un coach Claude Leroy, qui s’occupe de nous. » Audrey s’alignait pour la quatrième fois sur les 20 km et comme chaque fois a connu un gros coup de moi vers le 17e km avant de repartir. « C’est un peu mon mur ! Au niveau de la course, les vagues ont permis de mieux évoluer mais au départ c’était le bordel. On ne voyait pas les entrées de sas avec une signalétique trop basse et pas assez d’entrées. De fait, ça paniquait un peu. Mais comme d’habitude c’était sympa et on oublie ce départ un peu chaotique une fois en course. »
Parmi ces femmes qui ont bouclé leur 20 km, Laure Lougnon, 45 ans et sa fille de 18 ans qui s’était mise au défi de terminer devant sa mère comme lors des 10 km de Lyon. « Je suis compétitrice et je m’étais mis en tête de faire 1h40 c’était même une obsession durant la course, » explique la plus jeune tandis que ça mère avoue sa « fierté. C’est cool d’avoir une fille sportive surtout pour moi qui court depuis des années. Prendre le départ avec sa fille c’est très sympa même si elle finit par vous devancer ! » Pour la mère et la fille même constat qu’Audrey. « Ce matin, c’était un peu la panique pour prendre le départ. On a fini par escalader les grilles pour rentrer dans le SAS, on était plein à le faire. Ça gâche un peu le plaisir, raconte la plus jeune tandis que la mère ajoute « l’idée des SAS c’est bien, les vagues aussi… C’est le système qu’il va falloir améliorer afin que l’on puisse entrer plus sereinement. »
Parmi les compétitrices, des femmes en solitaires, des mères et filles, des couples et des bandes de copines comme Sophie, Julia et Charlotte, 22 et 23 ans, étudiantes en « Ingé » pour les deux premières et en commerce pour la troisième. Loin d’être coureuses à pied au départ, les jeunes filles sont des adeptes du football et du rugby mais aiment avant tout les défis et se « dépenser, transpirer, s’éclater en se faisant du bien« . « En plus, c’est un sport pas cher que l’on peut faire tout le temps. » Les trois copines ont aimé le parcours qu’elles découvraient pour la première fois, « l‘ambiance, les groupes de musique et le défi de boucler ces 20 km. » Elles ont moins aimé les tunnels « j’ai trouvé ça un peu flippant« , argumente l’une tandis que l’autre parle des « montées pour en sortir, ça casse le rythme » ! Toutes les trois retiennent toutefois avant tout le plaisir de l’arrivée et les encouragements des spectateurs. « Comme on n’est pas beaucoup de femmes, on nous repère vite et les gens regardent le prénom sur votre dossard pour vous glisser un petit mot…. La tactique est de courir près du trottoir et de taper dans les mains des enfants, comme cela vous êtes sures d’être encouragée« .
Au niveau du podium, Nancy Chepngetich a emprunté la trajectoire idéale pour s’imposer. La Kényane franchit la ligne d’arrivée après 1h06mn03s de course. Des victoires 100% kényanes puisque chez les hommes c’est Stéphen Ogari qui s’impose en 59mn11s.
Les résultats
Hommes
- Stephen OGARI (Kenya), 59mn11s
- Muhajr HAREDIN SRAJ (Ethiopie), 59mn12s
- Getacher Tedla JEMANEH (Ethiopie), 59mn13s
Femmes
- Nancy Chepngetich KIMAIYO (Kenya), 1h06mn03s
- Lucy Njeri MACHARIA (Kenya), 1h07mn39s
- Nancy ARUSEI (Kenya), 1h09mn16s
Les résultats complets à venir
résultats provisoires : Pour connaître vos résultats provisoires aux « 20 Kilomètres de Paris », saisissez votre numéro de dossard ou votre nom.
La galerie photos
1 réaction à cet article
Garrel sophie
Bonjour, je recherche des photos dès 20km de paris 2015.et vidéo de l’arrivée !!! J’ai perdu toute mes photos….
Merci d’avance
Mme Garrel Sophie