Burn out : Check up d’urgence
Le stress chronique est associé à des taux de cortisol élevés. C’est d’ailleurs à cela que l’on peut dépister le syndrome d’épuisement professionnel. Les analyses de sang révèlent d’autre part des niveaux inhabituels de cholestérol, de triglycérides et d’acide urique. On peut noter également des anomalies d’électrocardiogramme (ECG), tout au moins une fréquence cardiaque momentanément haute. Un état dépressif complète l’hypercortisolémie et les signes cliniques décrits ci-dessus. Il est parfois difficile de prévenir cet état d’urgence ou simplement de réagir. Toutefois, avant d’arriver à une décompensation brutale, certaines alertes pourraient prévenir la personne à condition de les relever et d’en tenir compte. Checkez votre état général si vous le pouvez au moindre signe et si vous cumulez : une chute importante du moral, l’envie de plus rien faire, une perte de la motivation à s’entraîner, à aller au travail, des troubles du sommeil ou un sommeil non récupérateur, une perte ou une augmentation nette de l’appétit, une prise de poids ou l’inverse, de la nervosité ou de l’anxiété, le sentiment de ne pas être à la hauteur, de ne pouvoir maîtriser les taches habituelles du quotidien, le besoin d’isolement et de dormir toute la journée, des petites blessures qui s’enchaînent durant la pratique sportive… Autant de signes qui requièrent une attention tout particulière et qui demandent à être pris très au sérieux. Au point de se faire aider ou accompagner avec l’objectif de normaliser rapidement les marqueurs du stress (dont cortisol et ACTH).
Etre accompagné est essentiel
Le soutien psychologique est nécessaire pour endiguer la spirale dépressive de la personne en proie au Burn out. Le suivi médical et nutritionnel vont compléter la prise en charge. Les bilans nutritionnel et oxydatif permettront de dépister les déséquilibres alimentaires ainsi que toutes carences dans la défense immunitaire afin de les corriger au plus vite. On détectera ainsi les effondrements du fer (pour corriger une fatigue inhabituelle voire une anémie), de la DHEA, du Coenzyme Q10, des vitamines A, C, D et E, des taux de zinc, de sélénium et s’il y a présence de LDL oxydé (cholestérol). Tandis qu’un focus tout particulier sera réalisé sur les apports de magnésium, de vitamine B6, d’omégas3 ainsi que sur la phosphatidylsérine. Ces derniers micronutriments jouant un rôle crucial sur l’équilibre psychique.
Mes conseils : écoutez-vous, soyez attentionné envers vous !
Si vous vous sentez en état d’épuisement nerveux et physique, n’attendez pas. Abordez sans détour le sujet avec votre médecin traitant (ou la médecine du travail) qui saura vous guider sur la suite afin de vous mettre à l’abri du Burn out. Consultez un diététicien pour effectuer un bilan nutritionnel et déterminez au plus tôt les carences susceptibles de vous enfoncer davantage vers un épisode de syndrome de stress chronique. Enfin, consommez à titre préventif, les aliments suivants :
• Omégas3 dont DHA : tout produit de la mer et particulièrement les poissons gras (sardines, maquereaux, lisettes, harengs, roll mops, anchois, rougets, truites, saumon…) et fruits de mer (crustacés et coquillages), algues… à compléter avec des oléagineux (famille des noix, huile de noix, colza, chanvre, lin…)
• Phosphatidylsérine : oléagineux dont graines de soja (tout aliment à base de soja même lécithine) et de tournesol, huile de colza, jaune d’oeuf, riz, poisson et voir si besoin complémentation avec votre médecin traitant
• Vitamine B6 (essentielle pour le métabolisme ou l’utilisation des protéines et des acides aminés notamment pour le tryptophane, précurseur de la sérotonine impliquée dans l’état de bien-être) : levure de bière, germe de blé, foie de veau, avocat, pain complet, légumes secs, riz brun, banane…
• Magnésium : eaux minérales, oléagineux (noix, noisettes, amandes, pistaches…), cacao ( poudre, fèves, grué…)
Et puis cultivez au maximun le carpe diem…
Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.