Source de phyto-oestrogènes
Le soja ou Glycine max est différent du haricot mungo, appelé pousses de soja. Cette légumineuse contient des isoflavones (dont la génistéine), à la structure proche des oestrogènes, hormones féminines naturelles. En prévention, cette richesse lui confère des propriétés anticancéreuses. Il contribuerait à la solidité osseuse et aurait des vertus en pré et post ménopause contre les bouffées de chaleur. On lui attribue des effets cardio-protecteurs en raison de ses lipides. Mais le soja est aussi décrit comme allergisant, favorisant le risque de stérilité masculine et perturbateur endocrinien donc non indiqué chez les jeunes enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent. Déconseillé en cas d’hypothyroïdie et à éviter dans certains cancers hormono-dépendants (sein).
Des facteurs antinutritionnels
Très utilisé en techniques industrielles pour ses protéines, le soja a peu à peu envahi nos tables. Sa haute teneur en acide phytique entrave l’absorption de minéraux tels que calcium, magnésium, fer, zinc et cuivre. On retrouve également une biodisponibilité médiocre de sa vitamine B12, vitamine indispensable pour éviter certaines anémies. Toutefois, il reste une grande source de protéines, et la légumineuse la plus riche en méthionine, un acide aminé soufré essentiel.
Comment le consommer ?
Dans le cadre d’un régime de nature omnivore, végétarien ou végétalien, la variété et la diversification de l’alimentation sont toujours recommandées. Et bien que le soja soit l’aliment le plus riche en isoflavones, pas de panique ! Ces derniers se retrouvent dans de nombreux autres aliments du quotidien. Le mieux est de le consommer sous sa forme fermentée en dehors de toutes contre-indications. En tempeh, natto, seitan ou miso, préparé selon la cuisine asiatique et cuit, de façon à bénéficier de sa bonne valeur biologique en protéines et limiter les facteurs antinutritionnels.