Tendinopathie, chaussures, semelles : quels sont les liens ?

Nul ne détient la vérité

Quelle est la part de responsabilité des chaussures de course dans les douleurs du tendon d'Achille ? Inversement, changer de chaussures peut-il régler certaines douleurs ? Le point de vue de Yannick Guillodo, médecin du sport.

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Dans l’article « Comment traiter les douleurs du tendon d’Achille ? », nous évoquions les procédés thérapeutiques qui sont à la disposition du monde médical pour aider un patient qui souffre d’une tendinopathie d’Achille.
Tentons maintenant de comprendre la responsabilité et donc l’incidence thérapeutique de la chaussure de course et autres corrections plantaires, types semelles ou orthèses plantaires.

Rappelons, comme nous l’avons déjà dit, que l’on ne comprend pas bien, pour le moment, la maladie tendineuse. Un tendon qui souffre, subit un changement plus ou moins rapide de sa morphologie  (augmentation de la taille, modification de la structure fibrillaire, …) et un trouble de vascularisation (apparition de vaisseaux que l’on ne détecte pas dans un tendon normal).  Mais, à ce jour, il existe plus d’interrogations que de certitudes sur les causes et donc les solutions thérapeutiques pour  cette pathologie tendineuse chronique.

Ces éléments  nous poussent  tous (médecins, kinésithérapeutes, podologues, techniciens, sportifs, …) à beaucoup d’humilité même devant une maladie banale telle que la douleur du tendon d’Achille du sportif.

Les chaussures de sport ont-elles une responsabilité sur une douleur achilléenne ? Cette question peut paraitre provocatrice car la cause est entendue (la réponse est « oui »)  par de nombreux acteurs du monde de la course à pied. C’est une idée reçue qui prête peu à discussion.

Loin de moi l’idée de dire que les chaussures ne sont pas importantes :

  • Bien évidemment, il faut avoir des chaussures de qualité dans lesquelles on se sent bien. Cette notion est capitale : la bonne sensation, c’est personnelle et le vendeur n’en sait absolument rien !
  • Bien évidemment, il faut changer progressivement de chaussures ou de « style » de chaussures (rappelez-vous, l’organisme a horreur du changement).

Mais il faut relativiser car il existe une pression marketing  très marquée.

Un peu d’histoire…
Lorsque dans les années 70, la course à pied est devenue franchement populaire et citadine, on a vu apparaître de nouvelles pathologies, notamment, sur la chaîne postérieure, des sportifs : c’est-à-dire le tendon d’Achille,  et/ou  le triceps sural (mollet), et/ou les ischio jambiers (muscles à l’arrière de la cuisse), et/ou la région lombaire (le bas du dos).

Or la médecine du sport était naissante, sans recul sur ces nouveaux sportifs et cette floraison de nouvelles plaintes.
De plus, les techniciens-entraîneurs, souvent issus de l’athlétisme « pur »,  étaient également novices sur cette nouvelle pratique de course sur route et de longues distances.
Enfin, les chaussures pour ce type de course n’existaient pas (on courait « en basket » !)

Rappelons simplement que lors du premier marathon de New York, en 1970, il y avait 127 coureurs au départ et 55 à l’arrivée ! Des héros !
Bref, on part de rien et un phénomène mondial se crée en 10 ans. Le sport de masse mais aussi de haut niveau (le marathon est et reste une « épreuve » pour l’organisme) s’impose à la société occidentale.

Les premiers qui ont vu et su comprendre ce phénomène,  sont les marques de sport. Parties de rien mais aujourd’hui devenues des firmes importantes, elles ont compris qu’il fallait chausser ces nouveaux sportifs. Elles ont créé une chaussure spécifique sur une théorie imposée par  leurs biomécaniciens  :  s’il existe des douleurs de la chaine postérieure, il faut  amortir la foulée du coureur sur route (le macadam n’est pas « tendre ») lors de l’attaque du talon.
Tout est dit. Et l’ensemble des intervenants du sport a accepté ce concept et cette théorie,  non dénuée de bon sens, il est vrai.

C’est parti : ici de l’air, là du gel, … dans le talon de la chaussure de course pour amortir les chocs. Grace à un marketing très efficace, les spécialistes ont majoritairement accepté  cette hypothèse biomécanique. D’ailleurs, certains médecins ou podologues ont même « surjoué » en prescrivant, en plus de la chaussure spécifique, des semelles amortissantes, rajoutant de l’amorti à l’amorti !

Outre l’amorti,  on savait depuis longtemps que l’on soulageait, détendait, le tendon d’Achille en surélevant le talon. Donc tout semblait idéal et pendant des années, la solution quasi systématique à toutes douleurs du tendon d’Achille était des chaussures plus amortissantes et le port d’une orthèse plantaire. Cette semelle ayant souvent deux objectifs : également amortir mais aussi  détendre la chaine postérieure (épaisseur de la partie postérieure de l’orthèse).

Malheureusement, aucune étude scientifique n’a vraiment validé cette hypothèse séduisante.
De plus, les études de cohorte (populations de coureurs à pied, dans ce cas) ne semblent pas montrer une diminution, avec les années,  des pathologies de la chaîne postérieure (Achille, mollet, dos),  malgré « l’amélioration » des chaussures de course et /ou le port de semelles orthopédiques.

Alors info ou intox ?

Compte tenu de la persistance de très nombreuses pathologies achilléennes dans la course à pied, ne faut-il pas envisager une autre théorie ou concept biomécanique ? Pourquoi ne pas faire confiance au naturel, à savoir le propre amorti que peut réaliser le sportif lui-même ?

Explications : plus il existe un amorti au niveau du talon, plus le coureur attaque le sol avec le talon …  puisque la chaussure le lui permet. S’il n’existe pas cette « protection » du talon, le coureur ne peut pas attaquer par le talon et, de ce fait, doit utiliser son amorti naturel à savoir une attaque plus antérieure (médio et avant pied).

Cette  explication est diamétralement opposée, au niveau biomécanique, à ce qui nous a été proposé, depuis 30 ans, par les grandes marques de chaussures de sport. Cette hypothèse entraîne beaucoup d’interrogations :

  • Sur  la technique : ne plus attaquer avec le talon ? Comment,  puisque les chaussures de sport nous ont « autorisés » à la faire ? Faut-il se « rééduquer » et apprendre une nouvelle technique de course ? L’organisme peut-il s’habituer à ce changement radical ?
  • Sur l’étude de la foulée : il n’y a plus aucune importance à savoir si on est pronateur, supinateur ou pas ?  Pourtant cette théorie a fait et fait beaucoup parler.
  • Sur la pente de la chaussure : que reste-t-il de la fameuse pente talon-orteils s’il n’est plus besoin de surélever l’arrière pied ?

Cela fait beaucoup de choses à la fois. Beaucoup d’idées reçues, de certitudes qui s’effritent.
Mais ce concept fait son chemin dans le cadre du « bare foot » (courir pieds nus) et des chaussures minimalistes qui commencent à être bien connues. Le marketing étant plus fort que tout, nul doute que les mêmes firmes vont nous venter l’intérêt du minimaliste avec la même fougue que l’amorti du talon.

Bien évidemment, comme toujours, la vérité doit être entre les deux. Résumons :

  • Le coureur qui va médicalement bien, qui ne souffre d’aucune pathologie, doit continuer à courir, comme il l’a toujours fait, avec son style de chaussure, sa marque, … Tout va bien, on ne change rien et surtout on ne suit pas les nouvelles modes ou les bons conseils des « spécialistes ».
  • Le coureur que se plaint depuis quelques semaines, mois ou années d’une tendinopathie achilléenne (ou de douleurs des mollets, du bas du dos, …) et qui n’est pas améliorée par les différents traitements proposés (cf. article sur le traitement médical des tendinopathies) peut se poser la question d’un changement de technique de course et donc  de « style » de chaussure.
    Pour celui là, pourquoi ne pas revenir au naturel : point d’étude de la foulée chez le podologue, point d’amorti sous le talon, point de semelle, … mais entreprendre progressivement un retour aux sources : courir en minimaliste (car courir pied nus, encore plus naturel,  c’est prendre  un risque certain de blessure cutanée). La foulée devra être plus courte, plus fluide, avec un cycle avant, et plus rapide … Il s’agit d’une véritable rééducation donc peut être d’un  « traitement ».

Le débat est lancé et observons sereinement les arguments des anciens et des modernes. Nul ne détient la vérité et comme il a été déjà dit,  il faut beaucoup d’humilité et reconnaître, pour le moment, une certaine ignorance sur de nombreuses maladies notamment sur les pathologies chroniques de la chaîne postérieure du coureur à pied.

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14 réactions à cet article

  1. Bel article, cependant je pense que les TFL (ou syndrome de l’essuie glace) sont aussi en partie provoquées par l’attaque au talon, qui est totalement contre nature comme vous l’avez bien démontré dans vos propos. En effet, en attaque talon avec semelle amortissante de 2cm, on n’amortit plus du tout avec les pieds et les mollets (comme on le fait pieds nus), mais avec les tendons et articulations qui sont au dessus de l’avant jambes (donc genoux, hanches, dos). Dans mon cas, c’est le passage au minimalisme qui m’a permis de recourir, après un an de lutte contre cette satanée TFL que ni kiné et ostéo n’arrivaient à éradiquer… Je me suis soigné moi même en quelque sorte. Merci internet et les nombreuses infos que l’on peut y trouver, comme le minimalisme.

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    • Bonjour pierre, je me présente: Patricia, je souffre depuis 6 mois environ d’une tendinopathie aigu que mon kiné n’arrive pas a soigner. il me faut du repos. chose que je n’arrive pas a faire complètement. ma demande et de qu’elle façon tu as réussi a te soigner
      je te remercia pour ta réponse
      Patricia

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    • Excellent article qui rompt avec la tendance des habituels messieurs je sais tout. Prudence est mère de toutes les vertus. J’adhère tout à fait au principe qu’il est préférable de ne pas changer de chaussures quand on a trouvé la bonne mais on peut aussi avoir une révélation avec une nouvelle marque. Pour ce qui est de développer le cycle avant, j’en étais un partisan convaincu jusqu’à ce que j’ai chopé une tendinite de tous les diables. Depuis, c’est en arrière toute avec développement du cycle arrière mais ce qui est valable pour ma petite personne ne le sera pas forcément pour tous. Le moi est haïssable! Bref, tâchons d’écouter autrui, sauf les je sais tout.
      Bon cross à tous!

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  2. Pour le tendon d’Achille et l’attaque talon, ne se pourrait il pas que, le talon n’étant nullement prévu pour atterrir dessus en courant (en marchant oui bien sûr), cela endommage à terme le tendon étant fixé dessus, à savoir le tendon d’Achille ?

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    • Bonjour,
      La réponse de notre médecin, Yannick Guillodo :

      « Vous avez raison. Les pathologies de l’appareil locomoteur seront différentes en fonction des techniques de course. Comme vous le dites, si vous avez un cycle arrière, c’est-à-dire si vous attaquez par le talon, vous aurez plus de risques, probablement, de faire des douleurs de la chaîne postérieure c’est-à-dire du talon, du tendon d’Achille, du mollet, …

      Inversement, si vous courez en cycle avant, c’est-à-dire si vous attaquez le sol par la plante et l’avant-pied, vous faites votre propre amorti et vous agressez, probablement moins, la chaîne postérieure.

      Ces éléments restent des hypothèses biomécaniques qu’il faut savoir nuancer en fonction des habitudes des uns et des autres. Comme nous l’avons dit dans l’article, la chaussure minimaliste n’est pas une solution miracle mais peut être utile chez certains coureurs à condition de s’y adapter trés progressivement. »

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  3. Je trouve cet article intéressant. En ce qui me concerne, j’ai eu des problemes de tendons d’achille qui m’ont fait arreter la course à pied et tous les sports sauf le vélo et la natation pendant pres de 8 mois. J’ai essayé tous les types de traitements mais rien n’y fit. Le plus important lorsqu’on souffre de ce probleme n’est pas comment se soigner en fait mais de trouver la cause du probleme. Pour moi la cause était..mes semelles faites chez un podologue (même apres rectification) ..dont le but était de préserver mes tendons.. car je suis hyper-pronateur.
    Je les ai jetées à la poubelle, il m’a fallu encore un peu de temps pour soigner mes tendons mais depuis plus aucun problèmes.. Je suis revenu à des chaussures plus simples (pas encore des minimalistes car la transition est un peu brutale), j’ai changé aussi ma façon de courir avec une fréquence de pas plus élevée.
    Loin de moi l’idée d dire que personne ne doit passer chez le podologue, mais dans mon cas ce n’était pas la solution. Mais je trouve que la solution orthese plantaire est prescrite trop vite de nos jours (meme presque systématiquement pour certains medecins du sport) et que c’est assez dangereux.

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    • Bonjour, je suis d’accord pour dire que les semelles orthopédiques thermoformées ne sont pas du tout la panacée. Je suis hyper-supinatrice, et les semelles ne m’ont jamais soulagée, au contraire. Idem pour les chaussures « adaptées »Je pratiquais beaucoup. Depuis 5 ans, une tendinite latente m’a obligée à passer de 6h de pratique hebdomadaire à 3h, puis à rien depuis plus d’un an maintenant: mes chevilles ne sont plus vascularisées, et il est donc inutile de penser que le sang pourra drainer pour aider à la cicatrisation. 20 séances d’ondes de choc, hydratation excellente, repos total d’un an n’ont servi à rien… J’ai toujours une bosse . J’ai échangé une foulée en demi-pointe contre une foulée plus plate et moins bondissante, déserré, resséré les lacets, mis, ôté des talonnettes, de marques, pfuiiii…… J’ai grossi de 10 kilos en 2 ans, défoncée moralement, le vélo d’appartement m’ennuie ( vélo dehors =maints accidents non provoqués par moi) et n’est pas suffisant, la natation m’ouvre l’appétit. J’ai lu le conseil d’un internaute qui a fendu au cutter le talon de sa chaussure . A votre avis ? La course est le seul moyen pour moi de lutter contre ma dépression (pas déprime), elle m’a même sortie de l’anorexie-boulimie il y a 20 ans de cela. Je veux reprendre en limitant les risques (tendinite niveau 2, pas de rupture en vue, pas de guérison non plus selon le radiologue du sport) car je suis en train de replonger dans les troubles alimentaires.
      Les Mizuno ont une languette au talon plus basse que celle des autres marques, mais je ne suis plus assez au courant des nouveautés, et j’ai peur de me tromper à l’achat. Merci de vos conseils !

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  4. Pratiquant depuis des années de la randonnée, j’ai décidé il y a peu de me mettre à la course à pied en particulier au trail), qui me fut longtemps contre-indiquée suite à des problèmes aux genoux.
    Soucieux de préserver mes articulations, j’essaie de changer ma foulée « naturelle » qui pour moi est en cycle arrière, par une foulée en cycle avant. Mais faisant cela, je ressens rapidement des douleurs aux mollets. Est-ce dû à une musculature insuffisante ?
    J’ai aussi eu l' »impression » de solliciter davantage mon tendon d’Achille (ressentant là encore de petites douleurs que je ne connaissait pas avant…)
    L’attaque « pied à plat » peut-elle constituer un juste milieu intéressant d’après vous ?

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    • Bonjour

      Voici la réponse du Dr Yannick Guillodo

      « Je ne comprends pas bien les raisons qui ont amené les médecins à vous contre-indiquer la course à pied, il y a quelques années, et à l’autoriser aujourd’hui, c’est-à-dire quelques années plus tard. En quoi les années supplémentaires seraient-elles un gain de chances pour protéger des articulations porteuses ? D’autant plus qu’avec les années, comme vous le signalez, l’efficacité musculaire a tendance à baisser. De ce fait, les articulations sont moins efficacement tenues que chez les sujets plus jeunes qui ont une musculature plus tonique et efficace.

      Ceci étant dit, à n’importe quel âge il faut être soucieux de sa protection articulaire, surtout sur le long terme (avoir des « vieux genoux » à un jeune âge n’est pas un but !).

      Je m’explique : une articulation comme le genou peut être comparée aux pneus de la voiture : ce n’est pas l’âge de la voiture qui compte mais le nombre de kilomètres faits et aussi le nombre de kilomètres faits dans des situations défectueuses (pneu mal gonflé, roue déséquilibrée, …).

      Vous comprenez qu’il faut que votre genou soit bien stabilisé (pas de lésion ligamentaire), bien soutenu (bonne musculature). C’est cela qui est capital pour, comme vous le dites, préserver vos articulations. Votre technique de course est plus secondaire, dans le cadre d’un problème de genou. L’allure du terrain est, par contre, capitale : il faut courir en terrain plat car la course en descente est très délétère pour les genoux.

      Enfin, je suis d’accord avec vous, l’attaque pied plat est certainement un juste milieu en cas de douleurs chroniques des membres inférieurs.

      Mais je vous le répète, dans le cadre de douleurs articulaires du genou, il faut se concentrer sur la qualité de cette articulation, sur le renforcement musculaire (le vélo et le rameur sont d’excellents moyens de renforcer votre musculation), et sur la course en terrain plat. »

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  5. bonjour, j’ai débuté la course à pied pour m’arrêter de fumer à trente ans, il y a trente ans. 1m63, 57kgs, à un kilo près rien à bouger; bitume (jusqu’au semi) et cross pendant 10ans, j’ai développé à cette époque bon nombre de pathologies du coureur, le temps que le corps s’habitue!?! Bien évidemment, je n’ai pas échappé aux semelles; en cause, dixit: le pied creux. Immédiatement, le corps à réagi à ce rectificateur étranger, relevant tout l’arrière du pied, bridant d’avantage le déroulement naturel et l’espace conçu pour lui. J’ai tout enlevé derechef et repris pendant 1Oans l’alternance course de montagne, trail, et marathon en augmentant les distances. A la cinquantaine les longues distances en trail et ultra en tous genres ont eu raison de moi et au sortir de la CCC en 2009 je ne pouvais plus marcher tellement les tendons d’achille étaient enflés et douloureux. Sur ordre du capitaine (la raison et la sagesse) je me suis arrêté, essayé de me soigné à la méso et aux ondes de choc, mis au vélo de route, à la randonnée en montagne et augmenté la dose de natation (dos crawlé) et remis, sur ordre du commandant (le même médecin)des semelles pour reprendre l’entrainement. La boucle est bouclée et à 60 ans je repart en courtes distances à l’assaut des podiums départementaux et régionaux. Conclusion, je ne suis pas guéri, les courses de montagnes sont aussi invalidantes que la route, en cause leurs propres spécificités, mais j’en fait beaucoup moins pour récupérer davantage et durer plus longtemps (eau glacée 5à10°) après chaque épreuve. Soyons humble avec notre égo car tout se paye casch un jour ou l’autre et le bien être n’a pas de prix. PS: je vais aller voir sur le site s’il a un remède révolutionnaire.

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  6. bonjour ,
    article interessant effectivement et qui me touche au plus au point puisque, victime de tendinopathies d’achille a repetition, (entesopahties en dernier ) je viens de ma faire operer d’un syndrome de Haglund ( pb regle ? ca reste a confirmer). Ancien sprinteur je n’ai jamais connu ce type de problemes et pourtant les chaussures de sport de l’epoque s’appelaient adidas gazelle ou stan smith, bref , du sports wear d’aujourd’hui ! Jusqu’ a ce que la defunte marque Pony arrive avec ce fameux drop dont on parle maintenant , aussitot rejointe par adidas..
    J’en conclue que rien ne vaut l’amorti naturel du pied et du geste de course aussi.. ( je fremis quand j’entends certains joggers heurter le sol si bruyamment….et le quadriceps alors ! )
    D’autre part, je vois difficilement comment on peut courir a allure EF sans poser le talon au sol, puisque c’est le deroule naturel du pied ( le jogging a allure lente se differencie peu de la marche, phase de suspension exceptee , n’est-ce pas M Diniz ?) .Quand la vitesse s’accroit le pied va chercher le sol plus en avant et la phase d’amortissement se reduit, donc appui plante de pied.. ( c’est l’ancien sprinteur qui parle). Alors pour ceux qui peuvent courir un 10000 ou un 5000 a la vitesse de Bekele, le minimalisme oui mais pour les autres , je me permets de douter . sauf si votre pose de pied naturelle se fait sur la plante, ce qui n’a jamais ete mon cas.
    J’attends avec impatience vos avis ou commentaires.

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  7. Bonjour,
    Moi je porte des orthèses aux doigts de pieds, je courrais avec les échelons 5 de Saucony,
    elle ne se font plus;
    Pouvez-vous me dire si il y a une autre qui remplace.
    Merci d’avance.
    Cordialement

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  8. Article vraiment intéressant, et les commentaires le sont tout autant. J’ai une tendinite latente ( 0.5 d’inflamation sur 5 ) que je maintiens par un volume de course restreint pour ne travailler que le 10kms
    Quelques pistes :
    – masser , masser et remasser le tendon, à n’importe quel moment de la journée.
    – lire la documentation anglosaxone, on y trouve d’autres informations intéressantes dont celle-ci que je m’apprête à essayer : le massage du mollet au rouleau en faisant très attention ( on peut vraiment se blesser si mal réalisé )
    – stanish, stanish et encore stanish ce protocole est le seul qui stimule une regénération du tendon. Là aussi il faut le faire ontelligenmment , en fonction de chacun. Ce protocole renforce le tendon
    – personnellement après chaque entraînement je masse donc mais aussi je mets du gel chaud ( je lis partout surtout pas de chaud sur le tendon !!! ) personnellement cela le détend et n’aggrave rien
    – mon tendon ne me fait mal qu’au toucher, du coup c’est un excellent indicateur de mesure de chaussure : pour chaque paire, il me suffit de le pincer pour un entrainement donné ( disons une heure d’endurance) pour savoir quelles sont les chaussures qui ne lui plaisent pas !
    – courir toutes les 48 heures c’est pas mal comme principe pour ne pas empirer le problème
    – j’ai remarqué que du trail montagneux ( avec donc pas mal de marche à cause du fort dénivelé ) améliore la condition de mon tendon, je suppose que c’est dû à l’étirement constant en douceur de la chaîne postérieure
    – renforcement musculaire , étirement
    – l’étirement du soléaire , pied au sol proche d’un mur en essayer de toucher le mur. Attention en douceur la aussi. Je vous promets vous aller rapidement gagner quelques degrés très facilement.

    C’est un travail constant. Je pense également essayer une cure de complément de collagène ( je ne sais pas encore lesuel ) bien sûr en même temps que le travail ( stanish – renforcement – étirement ). À noter que si vous prenez du collagène assurez vous d’avoir suffisament de vitamine C dans votre alimentation ou prendre un complément qui en contient ( la vitamine C participe à la synthétisation du collagène.
    – personne n’en a parlé mais boire boire boire !!!! Partez au boulot avec 1 litre la bouteille doit revenir vide ! Pas la peine de dire 1.5 l, déjà un litre pour moi c’est énorme. A adapter aux besoins de chacun

    j’ai besoin de tout comprendre , et j’utilise le ressenti. Mais pour l’instant cette tendinite m’échappe. J’ai eu il yquelques années des contractures à répétition dans les mollets, jé’tais en rage parfois je courais 5 minutes et paf terminé. J’ai tellement enragé que je me suis obstiné jusqu’à la déchirure. Et puis plus rien.

    – choisissez un kiné pour travailler régulièrement sur le renforcement, la souplesse, le protocole stanish, créez vous un programme.

    – essayer des chaussures, l’offre est maintenant énorme.

    – n’arrêtez jamais de courir. S’î faut courez 10 minutes, on s’arrête à la douleur !

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