Testing du sac Salomon S-Lab Sense Ultra 5 set

Voici le test complet du sac Salomon S-Lab Sense Ultra 5 Set, par Romain Tami.

Cet hiver j’ai pu tester le sac S-Lab Sens Ultra 5 Set autour de la SaintéLyon version 76km. Une belle course pour se rendre compte des possibilités d’un tel produit.

23h45 sur la ligne de départ avec mon « sac » sur le dos.

Les 6 principales poches à l’avant m’ont permis d’insérer tout le nécessaire pour me nourrir, boire et me réchauffer. Au fil des sorties longues, des habitudes se sont créées. Le salé à gauche avec du jambon/Babybel et de la Saint-Yorre  et le sucré à droite avec des barres et de l’eau ainsi qu’une boisson isotonique.

C’est l’un des premiers avantages de ce sac. La quasi-totalité des rangements, qui ont une taille généreuse, sont à l’avant ou sur le côté et leur nombre permet de trier rapidement ses équipements. Sa seule limite sera l’extensibilité du tissu.

Le matériel obligatoire tel que la couverture de survie et/ou les équipements que l’on n’utilisera pas ou peu (chaussettes de rechanges…etc.) sont à l’arrière, dans la grande poche dorsale. J’ai remarqué que l’accès n’y était pas très pratique en courant, si j’en ai besoin il faudra donc que je m’arrête pour retirer mon sac.

 

 

Top départ !

Je me trouve dans la première vague et ça part fort ! Même dans les premières montées/descentes l’allure est toujours là. C’est dans ces moments, quand le sac est chargé à son maximum et avec un engagement certain sur les sentiers, que trois points peuvent être abordés : confort, capacité à supporter du poids et solidité.

À noter, que le sac S-Lab Sens Ultra 5 est en effet constitué dans son intégralité d’un tissu élastique (mélange de polyamide et d’élasthane).

Cette composition apporte un niveau de confort encore jamais vu sur nos classiques sacs d’hydratation. Plus aucun problème de bretelles qui gênent aux épaules, ou de nécessité à le régler pendant la course. On a simplement l’impression d’enfiler un t-shirt technique, et rien que pour ça je ne retournerai pas en arrière.

 

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Le révers de la médaille est que le sac ne pourra pas supporter trop de poids. Vu qu’il est entièrement constitué de matériau flexible, plus il va être chargé plus il va être laxe. Mais pour voir cette limite arriver, il faudrait partir en autonomie complète pour au moins 10h de course. Avec l’eau et la nourriture en conséquence.

Enfin, on peut légitiment se poser la question de la solidité sur un produit aussi léger et avec si peu (voir même pas du tout) de renfort. Et pour l’heure je ne peux tout simplement pas vous répondre. Et pour cause, mon ancien sac Salomon a mis plus de 3 ans avant qu’un défaut apparaisse. Une poche constituée d’un filet a fini par craquer. Mais bonne nouvelle : les filets ont disparu dans cette version !

Les kilomètres s’enchainent mais le rythme ralentit. Arrivé au ravito je n’ai presque pas consommé de liquide. Les deux flasques de 500ml fournies avec le sac sont encore bien pleines, je n’y touche pas. On est bien-sûr sur le nouveau modèle, avec une ouverture plus grande et un renfort sur le bas pour éviter de percer et également une forme arrondie pour faciliter le nettoyage. Je repars donc sous la pluie. Je perds un de mes collègues avec qui je suis parti, je sors alors mon portable pour essayer de le joindre. Il est malheureusement trempé par la pluie et le tactile est inutilisable. Une poche zippée et étanche sur le sac aurait été un vrai plus… à défaut je penserai à prendre un sachet zip la prochaine fois.

Les ravitos défilent et la fatigue est bien là. Avec plus de 7h de course dans les pattes les descentes sont difficiles. C’est là où l’on se rend compte que l’accessibilité aux gourdes peut être améliorée. Leur emplacement oblige en effet de baisser fortement la tête, ce qui peut être assez gênant sur certaines phases. Au prix du gilet, les pipettes (ou soft flash speed straw pour les intimes) devraient être fournies par défaut.

Heureusement ces flasques sont par contre très facilement et rapidement rechargeables. Je me suis appliqué tout le long de la course à ne m’arrêter que 4min à chaque ravitaillement et c’est bien assez pour les remplir, se nourrir et boire un petit coup de soupe. Une petite astuce pour gagner quelques secondes : gonfler les flasques même lorsqu’elles sont pleines pour les remettre dans les poches. Elles auront alors une rigidité maximum et pourront facilement s’introduire dans les poches.

 

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Après 8h55 d’effort, je passe enfin l’arche à Lyon.

Le bilan est sans appel. Et si on considère le confort/l’accessibilité/la capacité/la solidité… comme les principaux critères qui font d’un sac d’hydratation un bon sac, le S-Lab Sens Ultra 5 Set s’en sort haut la main. Les neuf poches sont pour la majorité facilement accessibles, il conviendra même à ceux qui partent avec toujours trop sur eux. Le confort est pour moi la grosse découverte, je vous conseille d’ailleurs de bien suivre le guide de taille Salomon pour une utilisation optimale ou d’essayer le gilet une fois lesté en magasin. Bref un test gagnant, à tel point que le sac S-Lab Sens Ultra 5 Set m’accompagnera également sur un ultra de 96km et 6500D+ cette année.

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