La Machina, la dernière-née connectée d’Under Armour

C’est à Munich (Allemagne) que l’équipementier Under Armour avait décidé de rassembler et de connecter quelques 180 journalistes spécialisés running, influenceurs et influenceuses d’Europe venus de 11 pays différents. LePapeinfo y était et a testé la fameuse HOVR Machina.

Fin d’après-midi, la nuit tombe sur Munich. Après un trajet en bus d’une bonne demie-heure dans les bouchons, nous voici à quelques kilomètres du centre-ville devant l’entrée d’un vaste hangar illuminé de faisceaux lumineux rouges orangés, aux couleurs de la nouvelle fameuse HOVR Machina (orange fluorescent).

Tous les journalistes et autres bloggeurs conviés sont chaussés de la nouvelle chaussure connectée d’Under Armour. Objectif courir avec après la présentation.

 

Un exposé concis, précis d’une petite trentaine de minutes. L’occasion pour Topher Gaylor (Manager général du running entrainement et extérieur chez Under Armour) de préciser que « cette nouvelle chaussure est le compromis idéal entre la recherche d’amortissement, le retour d’énergie et un modèle léger qui a du répondant pour une course fluide.»

 

Certains athlètes qui l’on testé approuvent à l’image de la Jamaïcaine Aisha Praught-Leer (spécialiste du 3000m steeple): « Ce que j’aime avec la HOVR Machina, c’est que lorsque je suis par exemple quasiment au 20ème kilomètre d’une longue séance, je sens que ma foulée est encore souple, légère. Cette chaussure me procure le confort dont j’ai besoin lors des semaines avec de gros volume de travail tout en me sentant encore assez rapide pour tous mes entraînements. C’est devenu pour moi une chaussure de tous les jours. »

Pour le Britannique Emile Cairess (3ème du 10.000 m des Championnats d’Europe Espoirs 2019 remporté par le Français Jimmy Gressier) présent à la conférence de presse : « Dès le début j’ai senti que cette chaussure était confortable, qu’elle répondait bien. Si vous allez vite il n’y a aucun problème. Avant il y’avait des chaussures plus légères rapides et d’autres plus confortables mais plus lentes, la HOVR Machina est le bon compromis entre tout cela. Parfois avec certains modèles, les bonnes sensations du début ne sont plus les mêmes au bout de 2 à 3 semaines à cause d’une relative usure, là ce n’est pas le cas. »

 

La Machina destinée aux coureurs dits « neutres » pèse 283g (modèle pour les hommes) et 241g (modèle pour les femmes). Avec sa plaque de propulsion Pebax à 2 broches qui s’inspire des crampons de course elle est censée assurer des transitions plus en douceur et un rythme plus rapide. Ses capsules en caoutchouc au carbone sous le talon assurent une meilleure traction et une durabilité aux zones à impact élevé. Le contour du talon extérieur procure plus de stabilité et un maintien sûr. La technologie UA HOVR™ est prévue pour vous donner une sensation d’apesanteur et garantir un retour d’énergie qui réduit les chocs.

 

La HOVR Machina a été pensée pour améliorer la performance et éviter les blessures

 

Le plus est bien sur la puce intégrée qui permet via l’application MapMyRun téléchargée sur son smartphone (déjà utilisée par 270 millions de personnes dans le monde) d’avoir un œil en temps réel pendant son entrainement ou compétition sur ses données personnelles de course avant débriefing une fois arrivé. Des précisions que vous retrouvez sur tout bon modèle de montres de running sauf que là tout est inclus dans la chaussure pour le même prix comme le souligne Topher Gaylor.

 

Pas d’inquétude pour la puce, avec ceux ou celles qui ont peur du « grain de sable » dans la Machine, Topher Gaylor se veut rassurant : « Vous pouvez courir quelque soient les conditions. Qu’il gèle, qu’il fasse chaud, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, que vous soyez sur un terrain rocailleux peu importe il n’y aura pas de problèmeLa puce ne réagit pas aux grands écarts de température, elle est bien protégée avec les matériaux résistants qu’il l’entourent même après 600 kilomètres. »

 

Pour Topher Gaylor les coureurs veulent avant tout améliorer leur performance et éviter les blessures, la HOVR Machina a été pensée en fonction de ces deux critères grâce également au Form Coaching. Cet outil cette fois par le biais d’une montre connectée à la chaussure permet d’avoir des données afin de rectifier votre façon de courir pour la rendre plus efficace et d’éviter les pépins physiques. De belles promesses, reste à voir ce que cela donne en pratique.

 

Cela tombe bien car l’heure du test est venue avec un run en extérieur de 8km ou 4km au choix ! Après un rapide mais efficace échauffement, le moment est enfin venu de se faire une première impression dans la fraîcheur Munichoise.

D’emblée, la Machina est une chaussure confortable, pas ultra légère mais relativement agréable quoiqu’un peu rigide à allure footing. La bonne surprise vient de son répondant plutôt convaincant sitôt que l’on accélère. La puce intégrée en lien avec l’application MapMyRun permet de suivre en temps réel le parcours effectué, d’avoir des informations sur la cadence, la fréquence des foulées.

 

L’expérience qui s’avère séduisante s’achève à l’intérieur du hangar sur un parcours délimité au sol par des néons rouges avec différents faisceaux lumineux multi directionnels et de la fumée. L’ambiance électro à la fois étonnante et rare pour courir fait son petit effet pour conclure le run.

A l’arrivée, tout en profitant d’une collation pour se ravitailler, un regard sur l’application permet d’avoir toutes les données de sa course. Des statistiques précises par secteurs avec même l’angle d’inclinaison d’attaque du pied au sol, une donnée peut-être un peu trop pointue pour certaines ou certains mais sûrement utiles pour celles ou ceux qui ont un entraîneur à leur disposition pour en tirer les bonnes conclusions et améliorer l’efficacité de sa foulée.

Reste à voir ce que cette HOVR Machina conçue pour des moyennes et longues distances donne au fil des sorties. A vous de vous laisser peut-être tenter par cette chaussure connectée dont le prix est de 160 euros.

 

 

 

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