J’ai testé pour vous le VTT électrique

Polyvalent, endurant et surtout performant, le VTT électrique s'empare des chemins et la rédaction a été conquise.

Batterie (Lithium Ion 36 Volt, 400 Wh)

Le VTT à la montagne c’est sympa, sauf dans les montées diront certains. Pour ceux là et tous ceux qui n’auraient pas le niveau de Julien Absalon (champion du monde et olympique de cross-country), le VTT électrique a fait son apparition et commence à se démocratiser. Direction la station de Morzine dans les Alpes pour constater par nous mêmes les avantages d’un tel vélo.

Au premier abord, rien ne change et c’est un VTT tout à fait classique que je retrouve devant moi. La seule différence mais elle est de taille, c’est cette batterie rectangulaire, accrochée sur le cadre qui prend la place de l’habituel porte bidon. Après un examen plus attentif, on constate que le pédalier est lui aussi particulier, plus volumineux, puisqu’il intègre le mécanisme de propulsion. Le poids (au combien important pour un cycliste) reste lui raisonnable et le vélo pèse une vingtaine de kilos en ordre de marche.

Après avoir réglé la hauteur de selle, il est temps d’enfourcher ma monture. Une pression sur le bouton de démarrage et l’écran fixé au guidon s’allume. C’est sur celui-ci que s’affiche le niveau d’assistance choisi (bas, moyen ou élevé) ainsi que le niveau de charge de la batterie, mais aussi la vitesse instantanée, le nombre de kilomètres parcourus et une foule d’autres informations que l’on retrouve habituellement sur un compteur de vélo. Un petit boitier au guidon permet de naviguer entre les modes de puissance par simple pression et la prise en main est très instinctive.
Pour le reste pas de surprise mais du matériel sur et résistant. On retrouve une fourche Suntour XCR Air RL-R de 100 mm de débattement, des freins Tektro Auriga 180 mm à l’avant et à l’arrière tandis que Shimano se charge de la cassette, du dérailleur et des manettes de changement de vitesse.

Je m’élance et les premiers coups de pédale se font sans assistance électrique. Rien à signaler et le léger surpoids induit par la batterie ne se ressent pas sur le plat. Mais, montagne oblige, la première côte se profile déjà à l’horizon : il est temps d’enclencher l’assistance. Et là, surprise, mon potentiel de grimpeur se révèle en un instant ! La poussée est franche et intervient sans aucun à coups pour un confort de pédalage optimale. Le système électrique adapte en effet l’arrivée de la puissance à la force de votre coup de pédale. En quelques minutes, la côte, pourtant conséquente, est avalée. Je commence déjà à entrevoir l’étendue des capacités d’un tel vélo alors que je suis pour l’instant sur le mode d’assistance le plus faible…
Une petite descente pour travailler les trajectoires et ça grimpe à nouveau. 300 mètres de dénivelé en moins de 2 kilomètres, l’obstacle est de taille et il temps de passer sur le mode d’assistance maximale. La batterie délivre alors pleinement ses 250 watts de puissance et l’aide est la bienvenue. Attention néanmoins, le vélo ne grimpera pas tout seul et l’effort est intense même avec l’assistance, lorsque les pourcentages de côte deviennent conséquents.

Mais c’est là que réside la polyvalence d’un VTT électrique. Les pratiquants débutants qui souhaiteraient accéder à des parcours plus longs ou difficiles, sans les efforts et la préparation physique très importants que cela implique, trouveront un outil adapté à ces demandes. Tout comme les vététistes avertis qui voudraient rallonger leurs sorties ou rester sur leur vélo dans des passages nécessitant, par exemple, de marcher habituellement.

Car les kilomètres défilent vraiment plus vite et en 3h15 de sortie, nous parcourons près de 52 km, alors que je ne suis pas cycliste dans l’âme ! Autre point positif, l’autonomie de la batterie qui est conséquente puisque celle de mon vélo ne sera déchargée qu’aux 2/3 à l’issue de notre boucle, alors que j’ai passé une grande partie du parcours en mode maximal d’assistance. Petit bémol toutefois devant le bridage de la vitesse maximale lorsque l’assistance est enclenchée. Celle-ci est en effet limitée à 25 km/h ce qui est parfois frustrant sur des faux plats où la puissance de la batterie permettrait de rouler plus vite. Que les amateurs de vitesse se rassurent, pas de bridage en descente, seuls vos freins vous ralentiront dans ce cas de figure!

Intrigué au départ par ce VTT électrique et ses capacités, j’ai donc été totalement séduit après une matinée d’utilisation. Polyvalent et finalement pas si éloigné que ça d’un VTT classique, son cousin électrique ouvre la voie à des nouvelles utilisations et devrait surtout attirer un public plus large, facilité d’utilisation oblige.

Merci à Guillaume Rosset, moniteur de VTT pour cette sortie. Si l’envie d’enfourcher un VTT éléctrique à Morzine vous prend, retrouvez toutes les informations le concernant sur son site :  www.activites-morzine.com

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