Les premiers tests d’efforts datent des années 20, et les protocoles n’ont cessé d’évoluer, tout comme la technologie. Aujourd’hui, il existe encore une grande variété de tests selon les labos. Test sur tapis, sur vélo, test à plat, test en montée, test progressif (triangulaire), test continu (rectangulaire), durée des paliers, incréments … Les paramètres sont si nombreux qu’il est possible d’en créer à l’infini. Mais que cherche-t-on ?
Aptitude à l’effort et capacités maximales
Le premier intérêt d’un test d’effort est de valider son aptitude à des efforts intenses ou de longue durée. Dans un laboratoire, un médecin réalisera une échocardiographie (repos +/- effort) pour vérifier le bon fonctionnement du myocarde.
Le deuxième intérêt est de connaître la puissance de son moteur (le fameux VO2max), mais pas que ! En effet, seul un test avec recueil des gaz respiratoires (terrain ou labo) permet de connaître précisément la fameuse VMA (vitesse à laquelle le système aérobie tourne à plein régime).
Par définition, la VMA est la plus petite vitesse d’atteinte de VO2max. Mais sur tapis, cette donnée reste artificielle.
Parmi les nombreuses autres valeurs possibles, intéressons-nous au Quotient Respiratoire. En effet, en disposant des données brutes du test, on peut évaluer le rapport entre le rejet de CO2 la consommation d’oxygène. Ce rapport nous renseigne sur la capacité aérobie de l’organisme (avant que les 2 courbes ne se rencontrent) mais également sur la capacité anaérobie (après le croisement des 2 courbes).
La valeur recherchée est QR = 1. En ce point précis, le rejet de CO2 devient supérieur à la consommation d’oxygène et le sujet ne consomme plus que des glucides. En d’autres termes, c’est le début de la fin pour le sujet dont l’intensité d’effort est proche du maximum. Lors du test, on va s’intéresser à la forme des courbes de CO2 et O2 avant le point de rencontre. L’exemple ci-dessus est celui d’un sportif endurant avec des courbes bien séparées. Une fois le QR=1 atteint, on remarque que la consommation d’oxygène atteint rapidement son maximum, l’effort s’arrête, le métabolisme anaérobie n’est pas performant. Plus le point de rencontre est déplacé sur la droite (pour des vitesses élevées) et plus l’athlète est performant en aérobie.
Sur le deuxième schéma ci-dessous, les courbes de CO2 et O2 avant le QR=1 sont proches, témoignant d’une plus faible capacité aérobie. Mais après ce point, l’athlète poursuit son effort car son métabolisme anaérobie est développé.
Bien entendu, pour les traileurs, il est préférable d’avoir le premier profil. D’autres données comme les seuils ventilatoires et lactiques peuvent être utiles à l’entraînement, mais toutes ces évaluations ne sont que des indications pour orienter le travail de l’entraîneur. En cas de répétition de ces tests, veillez à le faire si possible dans le même labo avec le même protocole, afin de pouvoir comparer au mieux les données.
1 réaction à cet article
Nicolas NEFF
Merci pour cet article.
Oui quand le rapport entre le gaz carbonique expiré et l’oxygène inspiré est de 1, cela signifie que le substrat utilisé est le glucose / glycogène.
Pourquoi ?
Parce que la formule du glucose est C6H12O6.
Pour oxyder entièrement ce glucose en gaz carbonique et en eau, il faut 6 oxygènes.
Et cela produit 6 gaz carboniques.
C6H12O6 + 6 x O² = 6 x C0² + 6 x H²O
Donc QR = vCO² / vO² = 6Co² / 6O² = 1.