Il n’y a guère que les courses d’ultra (et certaines compétitions nocturnes, évidemment) qui impliquent de courir la nuit. De ce fait, peu de personnes se posent la question d’un travail spécifique de ce point. Pourtant, c’est une caractéristique de l’ultra-trail dont il faut tenir compte, car l’on n’imagine pas à quel point courir la nuit perturbe les repères dans l’espace utilisés de jour. Au niveau de la vitesse, nos points de référence s’en trouvent tellement modifiés que sur une sensation de vitesse identique, on court jusqu’à deux kilomètres/heure moins vite…
Affronter la nuit
C’est pour cela que je conseille fortement de se préparer à courir de nuit et, même, de se confronter à la tombée de la nuit pendant une sortie de préparation.
De nuit, l’utilisation du matériel et la prise de nourriture ne se feront pas tout à fait de la même manière. Une séance de préparation nocturne sera aussi l’occasion de tester vos lampes : vous y découvrirez ainsi l’importance de l’éclairage et relativiserez celle du poids de la lampe.
Profitez, par exemple, de l’hiver et de ses journées courtes pour aller faire, de temps en temps, une séance à la frontale, histoire d’entretenir votre capacité à bien passer la nuit. Cela doit aussi permettre de vous doter de nouveaux points de repère sensoriels, au niveau de la pose de pied, notamment.
En pratique
Pour débuter les entraînements de nuit, vous pouvez réaliser une boucle que vous connaissez bien et que vous allez refaire régulièrement pour, par la suite, vous lancer dans des secteurs inconnus, afin de perturber vos repères. Les sorties à deux ou trois peuvent être aussi très amusantes et enrichissantes, pensez-y !