Ils sont 40 000 (dont 30% de femmes) attendus, ce 2 mars 2014, au départ de la 22ème édition du semi-marathon de Paris. Parmi cette foule, 4 inscrits sur 10 feront leurs débuts sur la distance. Renommée et bien placée au calendrier, l’épreuve parisienne ne présente pas le parcours le plus rapide et roulant du monde (des records à 59mn44s chez les hommes et 1h07mn55s chez les femmes). Mais il a de quoi séduire. Si la distance – 21.1 kilomètres – ne permet évidemment pas d’arpenter tout Paris, elle offre aux concurrents la possibilité de s’approprier la place de la Bastille – à deux reprises (au 11ème km et peu avant le 15ème) –, une portion de la rue de Rivoli, de passer devant l’Hôtel de Ville, et… de respirer !
Courir le semi-marathon de Paris c’est s’assurer quasiment 50% du temps dans le Bois de Vincennes. De quoi plaire aux Franciliens, qui représentent les deux tiers du peloton et trouvent là une belle occasion de changer d’air, mais aussi à ceux et celles qui résident en dehors de l’Ile de France (voire à l’étranger) et pourront constater que Paris n’est pas que pollution, embouteillages, immeubles et densité urbaine.
Dans la masse de coureurs « à domicile », ils sont alors nombreux à retrouver un de leurs terrains d’entraînement. Il n’y a qu’à se promener un dimanche dans le Bois de Vincennes pour comprendre que c’est l’un des spots préférés des runners ! Le cadre, la surface (qui permet de concevoir un parcours varié, sans devoir enchaîner des boucles identiques autour d’un parc), la tranquillité : autant d’atouts qui séduisent en dehors des compétitions, et donc évidemment pendant !
Au-delà de tout cela, le Bois de Vincennes permet de fluidifier l’énorme peloton au départ de la course. Lorsque les participants s’élancent sur la Route de la Pyramide, laissant le château dans leur dos, ils profitent de la largeur de la chaussée. Un élément loin d’être superflu, même si la mise en place de vagues de départ a permis de limiter les bouchons au démarrage. Autre avantage non négligeable : le départ en faux plat descendant plutôt appréciable pour prendre ses marques.
Et puis, ce grand poumon vert sert de points de repère : quand on en sort, c’est qu’on a déjà parcouru près de sept kilomètres, autrement dit quasiment le tiers de la course. Et quand on retrouve le Bois, c’est bon signe : il ne reste « plus que » trois kilomètres !
Un bémol toutefois : pas vraiment facile d’accès pour les spectateurs, le Bois de Vincennes reste une partie du parcours où l’on ne peut pas énormément compter sur le soutien du public sur les bords de route. A chacun donc de puiser ses ressources dans l’environnement.
Dernière précision : il n’est ici pas question de chemins ou sentiers, le parcours est entièrement bitumé. Le semi-marathon de Paris reste évidemment une course sur route !