Nice-Cannes va donc fêter sa cinquième édition ce dimanche 4 novembre 2012. Pour la troisième année consécutive, l’événement servira de support aux championnats de France de la distance. A n’en pas douer, les milliers de coureurs attendus (ils étaient 11 568 l’an dernier) vanteront les mérites du cadre. « C’est un marathon de carte postale, confirme Steeve Pautier. On ne passe peut-être pas aux pieds de grands monuments comme à Paris ou sur des marathons de grandes capitales, mais il y a des points de vue fantastiques. Au Cap d’Antibes, dans la ligne droite du Casino La Siesta, ou encore en haut de la Garoupe. Si on ne court pas après un record personnel, ça vaut vraiment le coup de se retourner, même si l’on perd trois ou quatre minutes, pour en profiter. Et puis, courir au bord de l’eau, c’est quasiment unique ! »
A 42 ans, Steeve Pautier (qui détient un record à 2h42mn sur marathon, à Paris) anime tous les samedi matins des séances de coaching pour l’épreuve sur la Promenade des Anglais, et encadre essentiellement des futurs participants du marathon en relais (en savoir plus). Lui s’apprête à participer à son quatrième Nice-Cannes. La première fois, il l’a bouclé en « un peu moins de 3 heures ». Les deux autres, il a « accompagné des personnes », qu’il avait encadrées lors de séances d’entraînement. Cette année encore, il se mettra au service des autres : « Je partirai devant, et puis je me mettrai sur le côté de la route, et je me laisserai doubler. Je vais essayer d’accompagner le plus de personnes possible, dont des débutants qui vont probablement courir en 4h30 ou 5 heures ».
Expérience à l’appui, Steeve Pautier le sait : Nice-Cannes est idyllique pour les yeux, mais pas tant pour les jambes. « La première difficulté morale, c’est la grande ligne droite à la sortie de Marina Baie des Anges (15ème kilomètre). Mieux vaut ne pas se retrouver seul à ce moment-là, notamment pour ne pas être trop exposé au vent. Et moralement, c’est plus facile à passer si on est accompagné ». Et de compléter : « Il y a aussi une petite bosse un peu difficile à digérer au niveau des Remparts d’Antibes (20ème km), sur environ 50 mètres ».
Mais à n’en pas douter, la « deuxième partie » est la plus difficile à gérer. Car moins plate. « Si on prenait chaque montées indépendamment et dans un autre contexte qu’un marathon, ce ne serait rien, elles ne sont pas dures. Mais c’est leur enchaînement, avec plus d’un semi dans les pattes, qui devient difficile », explique Steeve Pautier. Deux principales difficultés mettront les organismes à l’épreuve : l’accès à La Garoupe (au 30ème kilomètre environ) et « la double voie qui, à la sortie de Golfe-Juan (36ème kilomètre) mène à Cannes, avec des montées et des descentes, un peu comme quand on arrive sur les quais de Seine lors du marathon de Paris ». « Personnellement, lors de ma première participation, la montée qui mène à la double voie a été la plus grosse difficulté, alors que j’étais très bien à la sortie de Juan les Pins. Elle n’est pas longue – une centaine de mètres – mais le pourcentage est élevé, on est fatigué, et il y a un ravito au pied de la montée, il faut donc se relancer… ».
Quant à l’arrivée à Cannes devant le prestigieux hôtel Martinez, Steeve Pautier la juge avec le sourire « trop courte, comme pour tous les marathons ! Je conseille vraiment de prendre son temps pour savourer ce moment, quitte à perdre une ou deux places. De bien respirer, de saluer la foule, car vraiment, c’est une très belle arrivée, avec beaucoup de monde ».
Une arrivée que les participants du marathon Relais auront la possibilité de vivre ensemble. Cette année, les cinq premiers membres d’une équipe peuvent retrouver leur sixième et dernier relayeur à Cannes, grâce à un système de navettes. Le coach s’en réjouit d’avance : « Il y aura plus de partage, c’est super bien eux ».
Les informations pratiques sont sur la fiche du marathon des Alpes Maritimes Nice-Cannes dans le calendrier des courses