Les résultats du Lyon Urban Trail (Lyon, 69), le 14 avril 2013

Un soleil radieux et les sourires fleurissent sur les visages. Un  ciel d’un bleu étincelant et la bonne humeur est de mise et tous et toutes prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes.

En ce dimanche 14 avril 2013, Lyon est magnifique et paré de ses plus belles couleurs. Le lever matinal (départ à 7h15 pour le 36km), n’enlève rien au plaisir de pouvoir, enfin, courir en short et tee-shirt et dans de parfaites conditions.

À 41 ans, le Néo-zélandais Jonathan Wyatt était venu tester le Trail Urban. Un concept de course inconnu pour ce grand champion au curriculum vitæ impressionnants avec, entre autres, des participations aux épreuves olympiques de course sur piste et de marathon, six victoires du trophée mondial de la montagne, deux sur le Jungfrau marathon et affichant un meilleur chrono sur marathon en 2h13… « Je cherche de nouveaux challenges, et je trouvais l’idée d’amener la montagne dans la ville plutôt sympa. » Durant la course, le champion affichait une décontraction incroyable et ne cachait pas son plaisir. « C’est une course difficile, » avouait-il à l’arrivée alors qu’il tentait de décontracter ses jambes. « Mais c’est fun, on ne sait jamais ce qui va vous tomber dessus. Un escalier montant, une descente, une relance dans un virage, un tunnel, un passage souterrain…. Je suis architecte, je connais Lyon pour être venu découvrir la ville il y a dix ans, mais là je crois l’avoir encore plus appréciée. J’étais sans stress et cela permet de prendre le temps de regarder le décor. Ce fut very exciting ! »

Pour les uns, le LUT était l’occasion de repousser ses limites, pour d’autres la découverte d’un concept ou encore l’opportunité de découvrir Lyon sous un autre jour. Arnaud Choisy, 35 ans, 3h27mn12s, consultant, est ainsi passé dans des lieux qu’il ne connaissait pas à l’image du fort de Vaise alors « que je dois passer au moins une fois par mois devant ! C’est incroyable. Lyon est une ville magnifique, avec ce temps c’est encore plus flagrant. L’an passé, j’avais fait le 23 km, cette année, je suis passé au 36. Ce fut bien mieux organisé cette année, on a pu courir sans embouteillage, les départs décalés étaient la bonne solution. » Une solution adoptée par l’organisation tout comme le parcours en sens inverse. Ainsi le 36 km partait à 7h15, le 23 km à 8h30 et le 12 km à 9h30.

Radieuse, deux femmes se racontent leurs sensations. Elles semblent amies et pourtant ne se connaissent pas. Sylvie Blanchon, 34 ans, vendeuse en pâtisserie, de Saint Appolinard (42), 3h32mn21s et Gwenaëlle Roehrig, 31 ans, médecin militaire, de Nîmes (30), 3h28mn04s se sont croisées sur le 36 km. La plus jeune profitant d’une côte pour passer devant. Echange de sourire en guise d’encouragements et retrouvailles à l’arrivée. Toutes les deux étaient accompagnées par leur mari. Celui de Gwenaëlle décidant de servir de lièvre « Il a fait un vrai reportage photos en plus, il a été d’un grand secours », celui de Sylvie partant devant « Elle ne termine que trois minutes derrière moi, elle a fait une superbe course, » précise Christian. « C’était beaucoup mieux cette année, » ajoute Sylvie. « L’an dernier, je m’étais déjà alignée sur le 36 km et il y avait eu quelques soucis, cette fois rien à dire que ce soit au niveau de l’organisation ou de mes sensations. Tout était parfait. » Gwenaëlle a, quant à elle, vécu un retour aux sources. « Ma famille habite Lyon et nous sommes passés devant mon école primaire, ça m’a fait tout drôle. C’est une première pour moi ici et je ne regrette pas. »

En tête de course, le temps n’était pas tout à fait à l’appréciation du décor. Julien Rancon dès les premiers mètres se place en tête et impose le tempo. Il est en forme (voir les résultats du semi marathon de Paris avec un chrono de 1h05) et connait le terrain après une victoire lors de la première édition en 2008 sur le 40 km. « Ce fut comme je m’y attendais, ça aide d’avoir déjà bouclé le parcours. Depuis le semi de Paris, j’ai commencé à faire du dénivelé car je veux être présent et défendre mon titre sur les championnats de France de montagne (Julien Rancon est Champion de France de course en montagne 2007 et 2012, Champion de France De Trail 2011 et Champion de France de Trail Court 2010, ndlr). J’ai très vite vu que Yoan était très bien dans les descentes, personnellement je préférais m’économiser pour être plus fort dans les montées. J’ai pu faire les différences à partir du 30e km et je me suis retrouvé en tête tout en surveillant Dimitis qui revenait bien. »

Yoan Meudec, dans les runnings de Julien durant 30 km, a en effet lâché prise dans une montée. « Je savais que si je voulais faire quelque chose, je devrais rester avec Julien. Je me sentais bien. Nous avons pu creuser l’écart mais montée après montée il  prenait de plus en plus de mètres d’avance, je n’ai pas pu tenir tout comme lorsque Dimitis est revenu sur moi. Maintenant place à la préparation pour le marathon du Mont Blanc ». De son côté, le Grec Dimitis Theadorakakos, effectuait une superbe remontée démontrant ses talents de marathonien (2h19mn20s). J’ai attaqué trop tard mais je pense que Julien était trop fort. Je vais me consacrer deux ans au trail avant de revenir sur route car j’aimerais me qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio. Je ne connaissais pas ce principe de course, c’est étonnant et cela permet de réunir les routiers et les traileurs, vraiment très intéressant et très amusant. »

Sur les deux autres distances, des « novices » étaient aussi au départ à l’image de Dominique Chauvelier « venu tester. Le peloton est plus jeune et les formats de course très sympas. Dans la course, j’ai galéré un peu surtout dans les deux premiers tiers. Je me suis fais doubler en montée, notamment par des V2 comme moi qui étaient bien plus habiles. Dans le tunnel au début je me suis même retrouvé dans le rouge, ça fait longtemps que cela ne m’était pas arrivé. J’étais ridicule en montée mais sur la fin, j’étais bien et j’ai pu remonter notamment grâce aux parties plus roulantes. » Un avis partagé par Serge Moro, organisateur de la Gapen’Cîmes (théâtre des 1ers championnats de France de trail 2013, voir la fiche). J’ai couru 10 bornes avec « Chauchau » comme au bon vieux temps en 1979, 34 ans après. Je n’avais jamais couru le LUT, c’est sympa, dur, mais sympa. Ce n’est pas pour les presbytes car dans les marches en descendant c’est pas facile, il faut oublier les lunettes ! »

A contrario  sur le 12 km, de nombreux coureurs avaient moins de 20 ans et terminaient radieux. Azadeh Bourdariat, 16 ans, 1h13mn29s sur le 12 km, en faisait partie. Accompagnée de son père qui prépare le marathon de New York, elle a parcouru ce 12 km avec plaisir. « Ce fut dur mais tant mieux sinon ce ne serait pas drôle….Ma plus longue course c’était un 10 km et je n’en ai fait que deux. On était très nombreux du lycée, nous ne sommes pas forcément coureuses ou coureurs mais tous sportifs, » conclut l’étudiante en 1er S qui pratique aussi le tennis, le volley, la danse et la natation…

Un peloton bigarré, des coureurs novices ou expérimentés, des coureurs élite qui ont assuré le spectacle et une météo parfaite pour s’exprimer au mieux runnings au pied. On ne pouvait demander plus pour cette sixième édition du Lyon Urban Trail.

Les résultats
Les classements provisoires à 12 h, le 14 avril 2013

• 36 km

Hommes
1. RANCON JULIEN, 02:31:59
2. THEODORAKAKOS DIMITIS (Grèce), 02:32:31
3. MEUDEC YOAN, 02:33:13
4. CHARTOIRE FABIEN, 02:34:16
5. BARONIAN THIBAUT, 02:37:29
6. MALARDE CHRISTOPHE, 02:39:02
7. NAVARRO JULIEN, 02:39:35
8. WYATT JONATHAN, 02:42:00
9. BRAVAIS BASTIEN, 02:44:24
10.PASERO MIKAEL, 02:44:50

Femmes
1. SERAFINI SILVIA, 02:58:24
2. VOKUEVA ZHAHNA, 03:11:56
3. GAUSSENS LAURELINE, 03:14:40
4. VALERO ANNE, 03:17:53
5. LEMOINE JENNIFER, 03:24:12
6. ROBIN ANNE, 03:26:57
7. ROEHRIG GWENNAELLE, 03:28:04
8. BLACHON SYLVIE, 03:32:21
9. VOLAY MARTINE, 03:37:47
10. DEROUCH DAPHNE, 03:43:09

850 coureurs classés
Les classements du 36 km 2013

• 23 km

Hommes
1. JANIN ANTOIRE, 01:39:36
2. MASCIOTRA JULIEN, 01:43:32
3. MOUCHAGYE PASCAL, 01:44:21
4. MAHIA SEBASTIEN, 01:46:55
5. CHAUME LUCAS, 01:47:07
6. FINOT JEROME, 01:47:07
7. REYT MARTIN, 01:47:20
8. REBEYROTTE THEO, 01:49:33
9. DERCOURT YOAN, 01:50:35
10. CHAUVELIER DOMINIQUE, 01:50:39

Femmes
1. RAMONEDA JULIE, 01:39:16
2. MARGUERETTAZ KARINE, 02:01:31
3. SANSON KARINE, 02:08:42
4. TARBIS CHRISTINE, 02:09:23
5. MAILLET MURIEL, 02:10:19
6. DUBOIS CATHERINE, 02:11:24
7. JEANNIN MARINE, 02:12:59
8. PRUVOST MICHELLE, 02:13:21
9. PAILLOUX VIRGINIE, 02:16:31
10. COUTIN-CHENAL CLAUDE, 02:18:32

1542 coureurs classés
Les classements du 23 km 2013

• 12 km

Hommes
1. MICHEL ARNAUD, 00:47:47
2. MALARTRE ANTOINE, 00:48:17
3. COUTAND BENJAMIN, 00:49:41
4. GARDE SYLVAIN, 00:51:21
5. MATTRAND JULIEN, 00:51:36
6. HALI SAMIR, 00:52:09
7. SENNEE GAUTHIER, 00:52:13
8. PILLET EMMANUEL, 00:52:25
9. SENEE AMBROISE, 00:53:50
10. TSIRTSIKOLOU VALENTIN, 00:54:06

Femmes
1. VITTET ANNE-SOPHIE, 00:57:59
2. WATTECAMPS ARMELLE, 00:59:24
3. COMBE JULIA, 01:01:32
4. LEGAT FABIENNE, 01:03:16
5. DELESPIERRE MARION01:05:08
6. GAUTHIER ALINE, 01:07:12
7. MORON MARJORIE, 01:07:26
8. RAJOT JULIE, 01:08:20
9. PIBOULEAU THAÏS, 01:08:43
10. CELERIER AGATHE, 01:08:49

2289 coureurs classés
Les classements provisoires du 12 km 2013

Quelques photos

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