Courir, un peu, glisser, beaucoup, ramper, monter, descendre…. Que d’obstacles sur la Mud Day sur le terrain d’entraînement de la Gendarmerie, le Camp militaire de Frileuse à Beynes (78). Le slogan ? « Running is not enough ». Mais ne vous y trompez pas, il fallait être endurant et entraîné pour affronter le parcours de 13 km (plutôt 12 km selon les GPS des concurrents) et ses 22 obstacles.
A l’arrivée ? Des visages marqués, de la boue sur le visage, dans les cheveux, sur les chaussures…. partout. Un bon coup de Kärcher n’était pas du luxe mais rien n’aurait pu enlever le sourire des « fisnishers », des Mud Guys, même la fatigue.
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« C’est plus dur que la SoMad de Paris (deux épreuves existent avec la SoMad Paris, la So Mad Torcy, ndlr), moins que la Got Balls de Fontainebleau, » commente Jessica Bignon sur la ligne d’arrivée. « Elle en est à sa quatrième course à obstacles, si on ajoute la Crazy Jog qui n’a pas eu lieu cette année, elle sait de quoi elle parle, » argumente Harry qui était lui aussi en course et que l’on connait bien dans le monde de la course à pied puisqu’il anime de nombreuses épreuves en région parisienne.
« Sur la Got Balls, les barbelés sont plus bas, on est vraiment obligé de ramper, là on pouvait passer à quatre pattes, par exemple. Par contre, c’était plus fun, moins compétitif. Le fait qu’il n’y ait pas de chronos a permis que le peloton soit plus décontracté. En revanche, j’ai trouvé qu’il y avait moins d’entraide mais il est vrai qu’à deux ça passait. Sur la Got Balls, il fallait parfois être au moins quatre pour franchir l’obstacle voire s’unir entre équipe ! A chaque course son ambiance ! » Et pour une première, rien à dire, continue Harry, c’est impressionnant et surtout on n’attend jamais aux obstacles, c’est top, sauf sur le dernier avec les cordes où ça bloque un peu. Mais c’est une course à faire en équipe avec la famille, des amis, c’est certainement ce que l’on fera l’an prochain car ça ajouterait un plus de tous partir et terminer ensemble.«
Une épreuve « fun, » « super », « a donf » mais qui demandait une certaine expérience et un peu, beaucoup, d’endurance. Nathalie 40 ans, avait convaincu ses collègues de bureau (ATEQ à Plaisir) de la suivre dans l’aventure. Isabelle, 40 ans, Bruno et Olivier, 42 ans avaient signé mais les Piou-Piou » ne sont pas de grands sportifs si ce n’est quelques footings « par-ci, par-là« . Seule Isabelle a déjà pris un ou deux dossards sur 10 km. « Et c’est moi qui ai eu le plus de mal. Dès les premiers kilomètres, j’ai eu un coup de moins bien, je n’avais pas de mental mais plutôt de l’emmental ! », rigole-t-elle parcours bouclé. « Bon, on a fait tous les obstacles mais surtout dans l’eau, » ajoute Bruno. « On n’a pas de bras, les échelles, les cordes et autres… hé bien, après deux ou trois mouvements, on était dans l’eau« , complète Olivier. « Mais c’était chouette, » ajoute Isabelle qui trouve que ses amis ne sont pas assez heureux de leur performance. « On a mis… 2h30 mais on a fini ! Les gars nous ont bien aidées, ils sont venus nous chercher dans les tuyaux, on a franchi les murs et j’ai bien aimé les décharges électriques à la fin. Et puis, il y avait une super ambiance ! C’était trop bien.«
Sur le parcours, beaucoup de dénivelé, des passages de cross pur, des côtes ou descentes à 85%, des rivières, des hangars psychédéliques dans le noir avec de la fumée et des lumières blanches aveuglantes, où seule une corde vous permet de sortir… des tunnels, des fils électriques…. des bains de glace… et autres. Il fallait un minimum d’entraînement pour venir à bout (boue !) du programme en toute sérénité.
Julien, Thierry, Matthieu et Benjamin, âgés de 31 à 33 ans, coureurs à pied du semi-marathon au trail en passant par le marathon s’essayaient sur ce genre de course. « Beaucoup de plaisir, pas d’attente, du fun, des batailles de boue entre nous et avec les autres équipes, des glissades. Le plus dur ce fut certainement le terrain bosselé type VTT, épuisant. » Ha non, c’était génial, moi ce fut les cordes et les échelles ! Il fallait des bras ! ». Les avis sont contradictoires mais la joie d’avoir bouclé ensemble le parcours bien réelle. Seuls reproches ? « Les bonbons Haribo pas top ! C’est bon sur le coup mais après ce n’est pas génial. Et le Red Bull coupé à l’eau, non ça ne fonctionne pas ! Ah oui ! Les poubelles de glace, l’eau était trop chaude, le soleil a tout réchauffé alors que je me serais bien refroidi un peu ! «
En résumé, un parcours du combattant qui a séduit « Mais il faut que ce genre de courses restent exceptionnelles. Une ou deux fois par ans c’est bien mais pas plus. Mais ça doit pas être mal pour la prépa marathon ! On fait Paris sauf Thierry qui s’arrête au semi-marathon mais a promis de faire la prépa avec nous ! Sinon, heureusement qu’il fait beau car sous la pluie, bonjour les dégâts ! Et je pense là à ceux de demain ! Ils vont morfler, le terrain va être dans un état ! »
Effectivement après 6 000 passages en ce samedi 21 septembre, demain dimanche, les futurs concurrents auront certainement un terrain de jeu encore plus difficile. La bataille contre les éléments va être dure. L’esprit d’équipe et l’entraide vont être des facteurs clés !
Les résultats
Seule la première vague a été chronométrée. Pour les autres vagues, qui s’élançaient toutes les 20 mn, seul le fun était de mise.
Le classement complet de la vague chronométrée
Quelques photos