Défilé de kimonos, atelier d’origami, cérémonie du thé, animation portrait manga : le Japon va investir le Champ de Mars pendant trois jours, les 13, 14 et 15 septembre 2013. C’est en effet le pays du soleil levant que les organisateurs ont décidé de mettre à l’honneur pour la 17ème édition de La Parisienne et le village de la course lui sera donc consacré. « Nous espérons aussi vivement faire venir des coureuses japonaises sur cette édition… et les suivantes », lance Patrick Aknin, créateur de la première course féminine de France.
Le parcours, au départ du pont d’Iéna avec arrivée devant l’Ecole Militaire, long d’à peine plus de six kilomètres, devrait connaître quelques adaptations. Elles sont encore à l’étude mais il ne devrait pas y avoir de grande révolution puisque, au grand regret de l’organisation, les autorités n’ont pas donné leur accord à un passage sur les Champs Elysées.
Le peloton, lui, ne cesse de grossir année après année : 30 000 concurrentes sont attendues au départ le dimanche 15 septembre, et 20 000 dossards ont été vendus entre le 1er février et le 15 avril.
Mais il n’y a pas qu’en termes d’inscriptions que La Parisienne prend de l’ampleur. Sous l’impulsion de sa directrice Jennifer Aknin, l’événement développe également ses activités coaching et sa marque « La Parisienne Voyages ». Objectif : accompagner les femmes dans leur pratique sportive, que ce soit lors de séances d’entraînement en groupe, adaptées à leur niveau, ou lors de week-ends escapades, sur d’autres courses féminines, en France… ou à l’étranger. Sept destinations sont ainsi proposées en 2013 : de l’Ile de Ré à Barcelone, en passant par Caen ou La Rochelle (plus d’informations sur le site La Parisienne Voyages).
Par ailleurs, le système d’entraînements collectifs (limités à 500 participantes) sur quatre demi-journées est renouvelé. La première séance a réuni environ 400 femmes au mois d’avril. Les prochaines se dérouleront à l’INSEP les 19 mai et 7 juillet et au stade Charléty le 23 juin.
Jennifer et Patrick Aknin le martèlent d’une même voix : ils veulent « inciter les femmes à aller plus loin que le simple fait de participer à une course de 6 kilomètres. L’idée, c’est de les pousser à prendre leur hygiène de vie en mains. Parce que l’on est convaincus que plus on fait de sport, meilleur c’est pour la santé ».
Dans la même idée, le module « Sport et Cancer » lancé l’an passé en partenariat avec la CAMI, est reconduit cette année pour les femmes touchées par la maladie qui souhaitent reprendre une activité physique (voir notre reportage sur l’édition 2012). 2013 voit également la mise en place d’une étude pilote « rondes », pour les femmes présentant un Indice de Masse Corporel (IMC) supérieur à 30. Quinze femmes âgées de 20 à 60 ans vont suivre dix séances encadrées par une coach, et bénéficier d’un suivi nutritionniste par le Docteur Dominique Adèle Cassuto. « Toutes ne courront pas forcément la Parisienne, certaines la feront en marchant, confie Jennifer Aknin. Mais le but, c’est de changer leur comportement dans la vie de tous les jours ». Et de les retrouver, peut-être, un an plus tard, dossard sur le torse, sourire aux lèvres, en meilleure condition physique et avec de nouveaux objectifs en tête, pour battre leur record sur La Parisienne…