Courir. Une activité simple qui existe depuis la nuit des temps. Quelle que soit l’époque, l’homme a toujours couru. Hé oui c’est l’un des deux seuls modes de déplacement naturel des bipèdes, le premier étant la marche.
Physiquement la différence entre courir et marcher se détermine par le nombre d’appuis au sol. En course, il existe une phase où l’homme n’a pas de pied au sol, en marche ce n’est jamais le cas. C’est ce qui explique toute la difficulté de l’épreuve olympique : la marche athlétique. Une épreuve où le sportif doit avoir un pied au sol en permanence tandis que la jambe de soutien doit être droite (pas pliée au genou) à partir du moment où le pied touche le sol jusqu’à ce qu’elle passe au-dessous du corps.
Le phénomène course à pied est né aux Etats-Unis, on appelait ça le « jogging » ou encore le « footing ». Dans le dictionnaire, ce terme anglais, désigne une marche lente sur plusieurs kilomètres. Il a été utilisé pour évoquer tous ces hommes et femmes qui s’élançaient pour quelques kilomètres en courant tout simplement pour se dépenser. Le phénomène s’est amplifié avec l’apparition des épreuves de course à pied (c’est-à-dire hors du stade) dans les années 1970. En France en 2012 plus de 5000 courses figurent au calendrier des courses hors stade.
Aujourd’hui, ce terme englobe les coureurs qui aiment partir running aux pieds le dimanche matin ou une ou deux fois par semaine sans objectif de compétition. On parle alors de « joggeurs » ou « joggeuses », une appellation aussi utilisée par les coureurs à pied qui participent à des épreuves de course à pied figurant dans la deuxième partie du peloton. Un terme considéré comme péjoratif mais qui permet de distinguer les coureurs performants des autres !
Les mots jogging et footing seront aussi utilisés par les coureurs à pied pour évoquer l’échauffement (avant un entraînement ou une compétition) ou la récupération (dit aussi retour au calme). Cela signifie une course lente, le coureur trottine !
Au fil des ans, il est devenu plus courant d’utiliser le terme « running ». Il permet d’englober l’ensemble des pratiquants de la course à pied. « Je pratique le running ». Mais attention, il y a le running et le trail !
Le running sera plutôt sur route, le trail est une course en nature sur des terrains accidentés, des sentiers. On retrouve aussi parfois le terme running trail ! (lire les différentes épreuves de trail)
Mais tous ces mots ne parlent que d’une chose : de la pratique de la course à pied !
Attention afin car le terme running, peut aussi être utilisé pour évoquer les chaussures, il faut à ce moment là mettre un «s». Tout comme en tennis ou en basket où le terme englobe la pratique et les chaussures ! Mais vous pouvez aussi entendre ou voir le terme chaussures de running….
Des chaussures destinées à la pratique
Les runnings et non le running sont donc des chaussures qui permettent de pratiquer la course à pied en étant parfaitement équipé. L’activité se diversifiant, vous avez aujourd’hui des runnings (ou en français : des chaussures de course à pied) pour :
- la pratique de l’athlétisme (les pointes)
- les séances dites rapides. Ces chaussures sans pointe se portent lors des séances d’entraînement sur piste spécifiques pour les coureurs à pied, lors des épreuves courtes ou par les coureurs de haut niveau. Ces modèles sont légers, dynamiques avec peu d’amorti
- les entraînements longs, les footings d’échauffement ou de récupération, les épreuves longues. Les coureurs recherchent alors avant tout le confort et l’amorti.
- Les coureurs pronateurs, supinateurs ou universels (Lire aussi Choisir ses chaussures de Running ? et Chaussures de running : pour qui ? Pourquoi ? Comment ?)
- la pratique du trail avec des renforts pare pierre, des semelles cramponnées etc. De même que pour la course sur route, les modèles seront adaptés en fonction du profil du coureur mais aussi (et c’est la différence) en fonction de l’état sur terrain, de la longueur et du profil de la course. (Lire aussi Comment choisir sa chaussure de trail)
Enfin, nouvelle évolution, et elle est heureuse, les chaussures s’adaptent à la morphologie féminine. Si pendant des années les chaussures femmes étaient tout simplement des modèles hommes avec des couleurs différentes, de nos jours les marques conçoivent véritablement des chaussures femmes avec des réels changements par rapport au modèle de même nom au masculin.
Un autre phénomène est apparu avec le minimaliste. Entendez par là, les chaussures de course à pied avec un faible drop (différence de hauteur entre l’avant et l’arrière du pied).
Le choix est donc de plus en plus vaste. Le coureur confronté à cette offre se retrouvant en quête de conseils afin d’opter pour les bons modèles.
Un textile spécifique
La pratique de la course à pied évoluant, des besoins sont nés au niveau du textile. Shorts et débardeurs de course, équipement de base il y a quelques années, ne font plus l’unanimité. S’ils sont toujours utilisés par les coureurs élites et performants, cuissards, corsaires, collants, tee-shirt manches courtes et longues sont apparus dans les placards du pratiquant.
Sans parler des différents accessoires tels que la casquette, les gants, les vêtements de compression…les portes gourdes, les sacs à dos, les vestes…
Des tenues qui répondent à une pratique et à un temps de course. Il est bien évident que l’on ne s’habillera pas de la même façon si on part pour 1 heure, 4 heures ou 20 heures d’effort si ce n’est pas plus.
Le phénomène trail est là encore perceptible avec des besoins supérieurs, les courses demandant des efforts plus longs et se déroulant le plus souvent en montagne.
Pour les femmes, les tenues se sont aussi féminisées. Ces dernières années, la jupe est apparue, venant tout droit du tennis. Elle se porte seule ou avec un cuissard ou encore un corsaire. L’autre spécificité de la pratique féminine de la course à pied ou du running est le besoin en sous-vêtements. La brassière ou le soutien gorge étant un passage obligé.
Textile homme ou textile femme, l’offre est aujourd’hui très vaste afin de répondre à toutes les demandes et les profils.
Le cardiofréquencemètre et/ou le GPS
L’éclosion de la course à pied a aussi fait naître de nouveaux besoins. Le cardiofréquencemètre, montre permettant grâce à un émetteur placé sur la poitrine, de connaitre son rythme cardiaque, a fortement évolué. Les plus simples affichent le temps de course et la fréquence cardiaque ; les plus complexes devenant de véritables petits ordinateurs. Le coureur peut ainsi connaitre le nombre de calories consommées, sa fréquence maximum, minimale, moyenne, ses temps de passage… programmer des séances d’entraînement complexes. Equipé d’un accéléromètre, il disposera aussi de sa vitesse instantanée de course, de sa moyenne, ou disposer d’un coach fictif qui annoncera s’il court trop vite ou est trop lent par rapport à sa programmation. Un exemple parmi tant d’autres tant les montres offrent de nombreuses fonctions.
Et si le runner opte pour une montre avec un GPS, il pourra aussi retracer ses parcours, connaitre le dénivelé positif et négatif, se localiser, retrouver son chemin…..
Polar, Garmin, Suunto, marques référence dans le domaine ont aussi créé des plateformes internet qui permettent de sauvegarder ou échanger ses données. (Lire aussi : Le cardio GPS, tu domineras; Cardiofréquencemètre ou GPS ?; Coureur débutant : les clés pour choisir votre cardiofréquencemètre; Comment choisir son cardiofréquencemètre ?)
On est là bien loin, de l’homme qui courait pour fuir ou chasser. Courir est devenu un mode de vie, une quête, une recherche de bien-être, d’identité, de reconnaissance….
Le running phénomène de mode ? Non. Un besoin certainement, avec une offre qui s’adapte aux demandes de tous les pratiquants qu’ils soient hommes ou femmes, joggeurs, coureurs réguliers, performants, élites, adeptes de la course sur route, de la course nature ou du trail…