Les résultats des traces du loup (La Ville aux Clercs, 41), le 27 juin 2015

Sur la Ville-aux-Clercs, en ce samedi 27 juin 2015, il fait beau et chaud et c’est l’heure du show. Tout commence aux alentours de 16h avec les courses enfants après des danses et chorégraphies en tout genre histoire de chauffer l’atmosphère. A 17h30 place « aux grands » avec un plateau de 1 500 coureurs qui s’élancent sur 17 ou 33 km (épreuve du TTN court).

La température avoisine encore les 30 degrés. Le parcours est en forêt en grande partie mais il faut, pour tous, bien veiller à se réhydrater sous peine de défaillance. D’autant que beaucoup sont des novices venus s’essayer au trail. Parmi eux, une petite famille. Le coupable Christophe Simonet coureur sur route passé au trail. Depuis quelques années, il emmène sa femme, sa sœur cadette et son beau-frère sur les routes et les chemins. L’an passé, alors qu’ils sont présents sur une énième course, les spectateurs supporters décident qu’eux aussi peuvent le faire. « A force de le voir, de le supporter et d »apprécier l’ambiance , on s’est dit qu’on allait participer. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Christophe endosse le costume d’entraîneur et toute la famille se retrouve runnings aux pieds. Nathalie, sa femme, Christelle, sa sœur et Dominique Callence, tous la quarantaine passée. Une première course sur 5 km histoire de goûter, et les voici au départ du 17 km des traces du loup. Le coach les accompagne un peu puis s’envole. Chacun gère sa course et s’amuse. « C’est grâce à lui tout ça, on adore, c’est top. » Petite inquiétude toutefois pour Christophe à l’heure d’aller chercher sa femme. « Je me demandais comment elle allait m’accueillir..» Et bien, c’est une Nathalie toute sourire, courant avec fierté qu’il retrouve. « J’étais soulagé. » « Je suis fière de moi, j’ai couru tout le long. C’est une belle histoire qui commence. »

Au rayon des premières fois, Christine Pavanello, 43 ans venue de Beauvais. « J’ai bien fait le 23 km du Lyon Urban Trail mais c’est mon premier vrai trail. Il est bien, roulant, varié. À partir du 14e, j’étais un peu fatiguée mais la descente dans l’eau dans les derniers kilomètres m’a fait du bien. Je suis repartie et j’ai bouclé mon 17 km avec bonheur. »

Sur le 33 km, mêmes sensations même satisfaction sur les visages. Emir Lallouche, 37 ans, marathonien en 3 h 20 a décidé depuis un an de quitter la route pour les chemins. « Je ne veux plus être esclave du chrono. Je veux regarder les paysages, marcher… Je ne ferais pas mieux de toute façon que 3 h 20 alors autant aller trouver du plaisir ailleurs ! Je commence, 33 km c’est bien comme distance. Le parcours est roulant tout en étant difficile. Ce passage de guets à deux kilomètres de l’arrivée était vraiment une bonne idée. »

Même s’il ne fallait pas nager, l’eau est aussi l’élément de prédilection de la surprise du jour Mathilde Sagnier qui s’impose sur ce 33 km en 2h34mn43s. L’an passé, elle avait remporté le 36 km de l’Ultra Marin du Morbihan. « Je débute, je suis maître nageur et entraîneur de triathlon pour les jeunes. En fait, à la base je suis une nageuse avec 20 ans de compétition puis j’ai fait deux ans de triathlon. Ensuite, je suis passée sur la route en course à pied et là, je me teste sur des parcours natures. Je commence doucement et je serais sur les championnats de France au Sancy (le 26 septembre 2015) afin de me tester sur des parcours avec plus de dénivelés. Je veux être prudente d’autant que je ne veux pas quitter la route. Je serais ainsi sur le marathon d’Annecy en 2016 en espérant un chrono autour de 3 h » Malika Coutant, 2h34mn43s , victime de maux de ventre complète le podium suivie de Coralie Baudoux, 2h36mn50s

L’eau a aussi été marquante pour le vainqueur de l’épreuve : Geoffroy Sarran. Il s’impose en 2h07mn40s devant Romuald De Paepe (2h07mn52s) après un duel de plusieurs kilomètres. « Il ne sait pas nager. j’ai failli le reprendre à ce moment-là, » raconte Romuald. Une blague qui illustre parfaitement l’amitié entre les deux hommes qui se sont livrés un superbe duel, la décision ne se faisant que dans les trois derniers kilomètres et avec seulement pour quelques secondes. « Si je l’avais laissé, il se serait perdu, » continue Romuald De Paepe qui remémore ainsi à Geoffroy l’erreur de parcours qu’il a faite aux Gendarmes et aux voleurs de temps. “Ca me servira de leçon, sur trail, il faut resté concentré, aux aguets, » répond le vainqueur du jour. « J’ai été vigilant et il le fallait car il y a bien dix kilomètres ici où il faut faire sa trace. C’est plus que de la mono trace ! Il faut vraiment toujours garder une rubalise en visu. J’ai beaucoup aimé, c’est presque un cross, c’est rapide et dense. Mais maintenant place à l’apéro et au barbecue car c’est aussi pour cela qu’on est là.”

La phrase du jour avec à la suite des podiums un feu d’artifice, un immense barbecue et une soirée dansante. « Rien que pour tout ça, il faut revenir l’an prochain » devenait alors la maxime entendue dans les travées.

Les résultats