« Parce que c’est un truc de malade ». A la question : « Pourquoi avoir choisi de participer à cette Frappadingue ? », Emilie n’a pas hésité une seconde et sa réponse a fusé. Bien entourée par toute sa bande de copains, la Sedanaise savoure. Elle vient de relever son « défi » et avoue que sur la fin « c’est le mental qui prend le relais sur le physique ». « On avait une super équipe, confie Ali à ses côtés. Tout le monde s’est vraiment amusé ». Verdict lâché en cœur : « à refaire ! ».
Dès le petit matin, sur la zone de rassemblement dans la cour du château fort, ceux et celles qui participaient pour la première fois à une Frappadingue, ont rapidement été mis dans l’ambiance. Il faut dire que ce qui fait la réputation de cette course à obstacles qui fait figure de référence en France, c’est justement son ambiance. Bon enfant, conviviale, sans prise de tête. Ici, rien à voir avec un départ de course à pied traditionnelle. Devant comme derrière, de la première à la dernière vague, tout le monde est dans le même état d’esprit. A quelques minutes du premier départ, les ateliers maquillages ont remplacé les classiques gammes d’échauffement. Les bouées, perruques, et autres déguisements ont relégué les tenues de sport ajustées au placard. Et les cris de guerre ont pris le pas sur le silence et la concentration.
A voir cette foule se déchaîner sur le Harlem shake géant organisé avant le début de l’épreuve, on se dit qu’on a déjà fait le plein d’images chocs pour la journée. Qu’on pourrait presque repartir, tant tout le monde semble avoir pris du plaisir.
Mais lorsque, centaines par centaines, les concurrents se présentent vers le SAS de départ, et hurlent leur impatience d’en découdre avec ce parcours, on se dit que la suite vaudra probablement le coup.
La Meuse est à 9 degrés. Fraîche. Mais beaucoup sont venus pour ça. Alors le premier plongeon offre une mise en bouche des plus encourageantes. Les passages sous les filets, à travers les pneus et les fils électriques, au dessus des bottes de paille, déclenchent de nombreux éclats de rire. On rigole, on s’aide, on se filme, on se prend en photos.
Viennent les très attendues glissades dans les « fosses à boue ». Spectaculaire, la zone a attiré de nombreux spectateurs qui découvrent parfois que le « Frappadingue » est taquin. « Qui veut un câlin ? ». « Câlin gratuit ! ». Pas de volontaire pour embrasser ces joyeux sportifs… alors certains concurrents vont en désigner d’office. Un bisou plein de boue par ci, une accolade humide mais amicale par là, et ça repart.
Nouveaux passages à l’eau, montées de marches à travers les gradins du stade Louis-Dugauguez, escalades de filets, franchissements de tubes, et autres réjouissances vont mener les participants jusqu’aux douves du château. Il faudra alors, entre autres, ramper sous des fils électriques, plonger dans une piscine, avant de rejoindre la ligne d’arrivée.
Le soleil est là. Les groupes se reforment et évoquent déjà les souvenirs d’un week-end qui restera assurément dans les annales. Certains regrettent d’avoir un peu trop attendu pour franchir quelques ateliers. Mais lorsqu’on tend l’oreille, les mêmes qualificatifs reviennent. « Super », « génial » « royal », « nickel ». Marc Devins et son équipe d’organisation ont réussi leur pari : les Ardennes ont succombé au charme de la Frappadingue.
Les résultats
Hommes
1. Camille Fage, vainqueur en 1h04mn03s
2. Victor Lionet, 1h06mn09s
3. Fred Seneschal, 1h06mn38s
4. Benoît Ponsart, 1h10mn07s
5. David Deux, 1h10mn19s
Femmes
1. Anne Lelan, vainqueur en 1h22mn12s
2. Karine Levy, 1h27mn34s
3. Charmaine Peinado, 1h30mn16s
4. Ann Saffre, 1h39mn12s
5. Frédéric Sajot, 1h40mn17s
Quelques photos de la Frappadingue Ardennes X’Trem 2013