Les résultats de la Déjantée (Lac de Vassivière, 87), le 23 septembre 2012,

C'est ouf, sensas, c'est l'éclate

La première édition de la Déjantée a réuni près de 500 participants. Une première édition réussie qui a su séduire participants et spectateurs.

La Déjantée 2012

Il n’y a pas de mots pour classer ce genre de course. Et il n’en faut peut-être pas. A l’image des Frappadingues ou des Firsheman’s Strong, la Déjantée est une épreuve à obstacles. Un parcours pour des déjantés, des hommes et des femmes qui ont envie d’en découdre sur un tracé non calibré avec des obstacles plus fous les uns que les autres.

A la tête de cette nouvelle course au calendrier, Jean-Luc Monges et Olivier Capel qui officient déjà sur les Gendarmes et les voleurs de temps. Depuis des mois, ils calibraient, dans l’ombre, un parcours de 12 km avec 42 obstacles sur l’île du Lac de Vassivière. Les amis organisateurs étaient aussi présents. Ils n’ont pas hésité le temps d’un week-end à « déjanter » en testant ainsi le parcours la veille, avec bien sûr Dominique Chauvelier qui assurait l’animation. Le jour de la course c’étaient aussi eux qui donnaient les instructions pour donner les dernières consignes aux concurrents devant chaque obstacle. Alain Compte, organisateur du marathon de La Rochelle, Joel Lainé du marathon de Paris, Pascal Thiriot du marathon Nice-Cannes…. assumaient leur tâche avec enthousiasme tout comme Hubert Rocher (marathon du Médoc) qui offrait un petit verre de vin…D’autres avaient choisi d’aller jusqu’au bout en prenant un dossard à l’image de Guilhem Escobar du marathon de Vannes.

Dans le peloton, des profils variés avec des coureurs (quelques uns tout de même) mais aussi des groupes d’amis sportifs ou pas, des militaires, des pompiers, des gendarmes ou encore des  policiers. L’occasion aussi de réunir des amis d’enfance, des potes étalés dans toute la France qui avaient décidé de se retrouver pour savourer ce grand moment de convivialité.

La Déjantée 2012
L’échelle du beau fort

Il y avait bien sûr quelques déguisements, avec des coccinelles, des bagnards, des GI, des lapins et autres personnages sortis tout droit de l’imagination de tous. Des parures qui se sont vites dégradées car le parcours proposé n’offrait aucun répit.

Le départ fut digne d’un décor de cinéma avec de la fumée et une première petite bosse puis ce fut deux kilomètres de course et la anse à boue. Un couloir de boue où quelques chaussures furent perdues à jamais. Certains crurent alors pouvoir rester au sec en contournant l’obstacle mais tout était prévu pour que tous puissent rapidement être mouillés et recouvert de …. quelque chose d’inqualifiable.

Des rondins, des bottes de paille, facile ! mais voici l’échelle du beau fort ou le Plouf en se faufilant dans un tuyau pour atterrir dans l’eau du lac.

La Déjantée 2012
Sous le regard d’Alain Comte, organisateur du marathon de La Rochelle

Les obstacles s’enchaînent avec le trou qui mouille la tour infernale de pneus où il faut de plier en quatre avant de monter à l’intérieur et de s’extraire.

Les intercalaires, les bottes de pailles, le mur de la honte, la pyramide, le trou qui pue…. autant d’obstacles et de noms sortis de la tête des organisateurs et de leur amis pour concocter le programme….

Il faut ainsi encore  s’élancer sur un toboggan, franchir un pont amovible sur l’eau, ramper, mettre la tête sous l’eau, accepter de boire la tasse, de se voir recouvert de choses et d’autres, de traverser une caravane, d’affronter la montée de la mort ou de descendre aux enfers…

Le sourire des participants est communicatif, les éclats de rire fusent, la solidarité est de mise. Pas question de laisser qui que ce soit sur le bord du chemin. Les 12 km s’enfilent et après un dernier arrosage de farine voici la ligne d’arrivée qui se profile. Ouf ! Mais encore ! diront beaucoup.

Au final, c’est un coureur à pied et non un membre des forces spéciales qui s’imposent.Régis Dupuy, charpentier, spécialiste du 10 km (33mn50s)

La Déjantée 2012
Regis Dupuy et Elodie Mazaud, vainqueurs de la 1ere Déjantée 2012

franchit la ligne d’arrivée en tête. « Je ne peux pas rester longtemps sans courir, je sors minimum quatre fois par semaine. J’avais déjà participé à la Fisherman’s, j’avais adoré, j’ai adoré ici aussi même si ça n’a pas encore la même envergure. Le programme était super, c’était bien organisé. » A 23 ans, je sais que je ne pourrais pas vivre de la course  à pied mais je m’éclate. On a été à la lutte avec le deuxième, un ancien militaire, je suis super fier. J’ai adoré les descentes dans les tuyaux, un peu moins de ramper sous les barbellés. »

Même sourire, même enthousiasme chez Elodie Mazaud, étudiante à Limoges et spécialiste du 3000 m steeple. « J’ai ADORE. J’adore Koh Lanta, je m’y suis cru un peu. Sur le plat je m’ennuie, là je n’ai pas eu le temps. J’ai été surprise favorablement par l’effort mais aussi la convivialité, la solidarité. Les garçons autours de moi lorqu’ils ont su que j’étais première sont restés avec moi jusqu’au bout pour m’aider, c’était top, vraiment super. »

Quelle que soit la fatigue, tous étaient unanimes. A l’image de ces trois amies de lycées venues se retrouver à Limoges. Carine Graullier (28 ans, Orléans) Carole Requena (28 ans, Limoges) et Maud Longeval (28 ans, Fontenay le Fleury, 78) riaient en examinant les traces sur leurs jambes. Quelques éraflures, pas grand-chose, mais la satisfaction d’être venues à bout du parcours. La première court, les deux autres sont volleyeuse et basketteuse. « Trop bien, trop rigolo, les obstacles ça motivent, on s’est entraidées, encouragées. On reviendra mais avec plus de copines et déguisées cette fois. »

Un regret pour tout ceux et celles qui n’avaient pas osé. A l’image de Audric Latouche, Thomas Sourdeau et Guilhem Escoba venus de Vannes. « A la base on était 5 mais on en a perdu deux dès le premier kilomètre. On a joué ensuite le groupe, c’était chouette. On sera plus nombreux l’an prochain. »

La Déjantée 2012
Les hommes du 1er régiment de l’infanterie Marine d’Angoulème

Pottier, 32 ans, Vincent Bonneau, 32 ans, Mickael Verdugier, 24 ans, Steve Juignet 27 ans et Cédric Heuze, 36 ans, sont restés groupés jouant le classement par équipe (ils se classent 2e). Les obstacles sont passés sans soucis mais il a fallu négocier avec les portions roulantes et le niveau de chacun. Pas question de perdre un homme, on reste ensemble…

Le leitmotiv de tout le peloton… Et des annonces, l’an prochain on sera là : on sera là en groupe et déguisés, ce sera de la folie…

Les organisateurs sont prévenus,… et n’attendent que cela.

Les résultats

12 km

Hommes

1.DUPUY RÉGIS, 00:55:21
2.PAYET JEAN-PATRICK, 00:55:31
3.DE PASQUALIN HENRY, 00:59:34
4.PEYCLIT JACQUES, 00:59:45
5.GANGLOFF PASCAL, 00:59:50
6.DUMONTET BRUNO, 00:59:54
7.GARCIA OLIVIER, 01:00:17
8.COMMIN FRANCOIS XAVIER, 01:01:05
9.LAVILLONNIERE ROMAIN, 01:02:25
10.LESOURD VINCENT, 01:02:27

Femmes

1. MAZAUD ELODIE, 01:13:57
2. BALLET BASSINET ANNE-SOPHIE, 01:24:17
3. FAILLAT MARIE, 01:24:49
4. MAS KARINE, 01:27:06
5. ROCHE MELANIE, 01:29:07
6. DESBORDES SANDRINE, 01:30:26
7. XAVIER MATHILDE, 01:32:20
8. GRAULLIER CARINE, 01:32:40
9. REQUENA CAROLE, 01:32:41
10. LONGEVAL MAUD, 01:32:42

474 coureurs classés

Le classement complet

Le classement par équipe

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