Lepape-info : Christelle, quel sera votre programme jusqu’aux championnats du monde de Moscou où vous participerez au 10 000 m ?
Christelle Daunay : Je vais terminer ma première partie de saison en participant à la corrida de Langueux ce samedi (22 juin, ndlr, voir la fiche de l’événement). Ensuite, je couperai pendant quelques jours avant de repartir sur ma préparation pour Moscou. Je serai aux championnats de France Elite (12-14 juillet au stade Charléty à Paris, ndlr) sur 5 000 m pour valider mon billet pour les Mondiaux. Après Moscou, je repartirai sur une préparation pour courir un marathon en octobre ou novembre. La deuxième partie de saison va être longue, d’où l’intérêt de la coupure après Langueux, pour régénérer.
Lepape-info : Quel sera votre objectif à Langueux ?
C. D. : J’y vais pour me faire plaisir et voir où j’en suis. Mes dernières compétitions ont été disputées sous des conditions météorologiques compliquées, et c’est difficile d’en tirer un bilan. Entre mon 3 000 m sous la tempête (au meeting de Marseille le 31 mai où elle a signé 9mn11’’28, ndlr) et la coupe d’Europe de 10 000 m à Pravets sous la chaleur (elle a terminé deuxième en 32mn46’’39, ndlr), ça n’a pas été simple. Au départ, j’avais envie de faire un bon chrono à Langueux, comme l’an passé (elle avait remporté la course en 31mn48s, record de l’épreuve, voir les résultats). Mais au vu de mes dernières courses, je sais un peu moins où j’en suis. J’y vais pour faire un chrono de valeur, c’est sûr. Un chrono qui viendra valider mes performances réalisées à l’entraînement. Mais je pars un peu plus dans l’inconnue… Je partirai sur moins de 32 minutes, mais on verra… Je veux avant tout prendre du plaisir et je sais que ce sera le cas. C’est une course très chaleureuse.
Lepape-info : Les sensations sont donc là à l’entraînement ?
C. D. : Oui, elles sont là, j’ai fait de bons chronos mais forcément, le doute s’installe. Ce qui est frustrant, c’est la différence entre l’entraînement et la compétition.
Lepape-info : Quel premier bilan tirez-vous de votre retour à l’entraînement et à la compétition après votre fracture de fatigue l’an dernier (elle avait dû déclarer forfait juste avant les Jeux Olympiques, ndlr) ?
C. D. : Globalement, je suis contente parce que j’ai repris un cycle d’entraînement plus que positif. Mais je n’ai pas pris de grands plaisirs sur les compétitions, hormis sur la Prom’ Classic (à Nice en janvier où elle avait signé 32mn26s, voir les résultats) et sur les cross. Mais depuis le mois de mars, c’est difficile. C’est donc un bilan pour l’instant mitigé.
Lepape-info : Quel sera votre objectif aux championnats du monde (à Moscou du 10 août au 18 août 2013, au Stade Loujniki) ?
C. D. : Ce sera un objectif avant tout chronométrique, à savoir être sur les bases du record de France (qu’elle détient en 31mn35’’81 depuis juin 201 à Bilbao, voir les résultats), voire moins si ce jour-là tout va bien… Je vais me préparer à 100% pour ce rendez-vous pour qu’il vienne valider ma première partie de saison.
Lepape-info : Après Moscou, en savez-vous plus sur votre retour sur marathon ?
C. D. : Je ne sais pas encore où ce sera. Peut-être aux Etats-Unis ou au Japon. Berlin, ce sera trop tôt après les championnats du monde. Donc ce sera mi-octobre ou en novembre. Je n’ai pas forcément de préférence. J’ai déjà fait une belle perf à New York, à Chicago, aussi. Mais après, tant que je cours un marathon dans de bonnes conditions, tout me va ! (sourire). Et pour l’instant, je suis dans l’optique 10 000 m. Je veux partir sur de bonnes bases, et surtout ne pas faire de préparation pour rien comme l’an dernier…..